Coronavirus : l’enseigne Alinéa placée en redressement judiciaire

L’entreprise d’ameublement et de décoration assure que la crise sanitaire a pesé sur ses résultats.

 L’enseigne Alinéa a déposé le bilan et a été placée en redressement judiciaire.
L’enseigne Alinéa a déposé le bilan et a été placée en redressement judiciaire. AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

    Avec ses 30 magasins et ses 2000 salariés en France, l'enseigne Alinéa serait-elle la première victime d'envergure du coronavirus sur le plan économique? L'entreprise d'ameublement et de décoration s'est déclarée en état de cessation des paiements auprès du tribunal de commerce de Marseille, son siège étant situé dans la ville d'Aubagne, révélait vendredi le quotidien régional La P rovence.

    La crise sanitaire que traverse le pays depuis le début du mois de mars n'a pas arrangé les affaires d'un groupe qui avait déjà connu des difficultés auparavant. Dans un entretien accordé à Ouest-France, Guillaume Didier, chargé de la communication d'Alinéa, évoque trois événements décisifs : la crise des Gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites … Et désormais le coronavirus, qui a, selon lui, beaucoup touché le commerce et l'activité du groupe, au point de demander l'assistance d'administrateurs judiciaires.

    « Tout est envisageable »

    Et voici l'entreprise placée très officiellement en redressement judiciaire. L'objectif désormais est de trouver un plan permettant de garantir sa survie. Malgré ce dépôt de bilan, « les magasins restent ouverts, les clients sont servis », poursuit le chargé de communication.

    Selon La Provence, deux pistes seraient envisagées pour redresser l'entreprise : le dépôt d'un plan de continuation par ses actionnaires ou l'appel à d'éventuels repreneurs. Les délais de dépôt des offres sont ainsi ouverts jusqu'au 16 juin. « Tout est envisageable pour assurer la pérennité de l'enseigne, précise Guillaume Didier auprès de Ouest-France. Il est encore trop tôt pour évoquer une vente, une reprise, une fusion… ». À ce stade, l'enseigne assure ne pas avoir acté de licenciements. La direction a refusé de communiquer sur l'ampleur du déficit de l'entreprise.