Covid-19 : soutien renforcé en décembre pour le secteur de l’événementiel, les traiteurs, les agences de voyages

Le gouvernement annonce un soutien financier pour les entreprises de l’événementiel, les traiteurs, les agences de voyages et les salles de loisirs «indoor» affectées par la forte reprise de l’épidémie.

Les traiteurs sont particulièrement touchés par la reprise épidémique, notamment avec les nombreuses annulations des soirées de Noël en entreprise (Illustration). LP/Olivier Bureau
Les traiteurs sont particulièrement touchés par la reprise épidémique, notamment avec les nombreuses annulations des soirées de Noël en entreprise (Illustration). LP/Olivier Bureau

    Un nouveau coup de pouce face à la situation sanitaire. Les entreprises de l’événementiel, les traiteurs, les agences de voyages et les salles de loisirs « indoor » dont l’activité pâtit de la reprise épidémique, feront l’objet d’un « soutien spécifique » en décembre, annonce le gouvernement ce mardi.

    « Pour le mois de décembre, les entreprises les plus affectées par la situation sanitaire pourront bénéficier du dispositif coûts fixes dès lors qu’elles perdent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires et qu’elles connaissent des pertes d’exploitation (EBE négatif) », précise un communiqué du ministère de l’Économie.



    Ce dispositif permettra de compenser 90 % de la perte d’exploitation et 70 % pour les entreprises de plus de 50 salariés, avec un montant « plafonné à 12 millions d’euros par groupe, sur toute la durée de la crise ». Quant à l’activité partielle avec un reste à charge nul, elle est « accessible dès 65 % de perte de chiffre d’affaires », complète Bercy, pour les entreprises de ces secteurs qui « connaissent un ralentissement de leurs activités » lié à « l’évolution de la situation sanitaire et aux récentes recommandations sanitaires ».

    Par ailleurs ces entreprises peuvent toujours bénéficier des prêts garantis par l’État (PGE), des plans d’apurement de dettes de cotisations sociales et du fond de transition, rappelle le ministère.

    Les restaurants et hôtels pas concernés

    « C’est bon à prendre, parce qu’une entreprise qui perd 65 % de son chiffre d’affaires, autant dire qu’elle ne peut pas vivre », a réagi auprès de l’AFP Hervé Becam, vice-président du principal syndicat de l’hôtellerie restauration, l’Umih.

    Toutefois « ces mesures ne concernent pas, pour l’instant, les indemnisations nécessaires pour un grand nombre d’établissements de la restauration et de l’hôtellerie » qui pâtissent par exemple de l’interdiction faite aux Britanniques de passer les vacances de Noël en France. « Dans des stations de montagne comme Tignes ou Val-Thorens, certains ont vu s’annuler 70 % de leurs réservations : seront-elles compensées ? » s’interroge Hervé Becam.

    Les organisations professionnelles doivent « tout début janvier » retrouver le gouvernement pour faire un bilan de décembre et « envisager des mesures pour les entreprises qui ont vraiment trop souffert », affirme le vice-président du syndicat, Bercy indiquant de son côté poursuivre les consultations avec le secteur.

    Le gouvernement n’exclut pas d’aller « au-delà » des mesures de restriction en vigueur en cas de « reprise très forte de l’épidémie liée au variant Omicron », a affirmé ce mardi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.