SNCF : vous avez 15 minutes pour vous asseoir à votre place, sinon elle sera réattribuée

La compagnie ferroviaire vient d’inscrire cette règle dans ses conditions générales de vente. Cela ne change pas, en pratique, la politique appliquée par les contrôleurs.

    Après avoir passé trente minutes au bar du train à siroter un café, vous n’aurez peut-être plus de place assise à votre retour. Voilà, en théorie, la règle nouvellement inscrite dans les conditions générales de ventes (CGV) de SNCF Voyageurs, comme l’a repéré l’association de consommateurs UFC-Que choisir. Elle prévoit que si une place reste vacante quinze minutes après le départ d’un TGV ou d’un Intercités, un contrôleur pourra l’attribuer à un passager qui n’a pas de place assise.

    « La non-revendication d’une place réservée, dans les quinze minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le titre de transport, pourra entraîner la perte de la réservation de la place réservée et, plus généralement, de toute place assise », est-il mentionné.

    « C’est anecdotique »

    « Il n’y a aucune nouveauté, aucun changement des règles, évacue-t-on à la SNCF. La pratique est la même depuis toujours et ne change pas : les chefs de bord ont l’habitude de replacer des voyageurs sans place assise sur une place qui ne serait pas occupée après le départ du train, pour permettre aux passagers de voyager dans les meilleures conditions. » Olivier, chef de bord depuis plus de vingt ans, confirme que la direction n’a délivré aucune consigne particulière. « C’est complètement anecdotique, lance-t-il. On ne va pas mettre en difficulté un voyageur qui passe vingt minutes au bar d’un TGV. Ce serait le clash direct. »

    Par ailleurs, ils ne sont qu’une « infime partie des gens », souligne Olivier, à ne pas laisser d’abord leurs affaires sur leur siège dès la montée dans le train. Malgré tout, cette règle peut servir dans certains cas, très marginaux. Le chef de bord pointe la pratique, peu développée, de quelques voyageurs réservant deux ou trois places pour avoir davantage de confort.

    « Cela peut arriver dans un carré, par exemple, qu’une personne prenne deux places et que la deuxième n’arrive jamais, rapporte-t-il. Dans ce cas, évidemment que nous allons permettre à un usager, debout, de s’installer à la place vacante si nous sommes en situation de suroccupation. »