« Malgré leur traitement, certains s’étouffaient »: des « asthmes d’orages » provoquent une ruée aux urgences

Alors que les pollens de graminées mettent au supplice les allergiques, les orages de ces derniers jours ont provoqué un pic d’admission aux urgences pour des crises d’asthme sévères.

Les urgences de plusieurs hôpitaux, notamment en Île-de-France, ont connu un pic d’admission pour des « asthmes d’orages ». (Illustration) LP/Olivier Arandel
Les urgences de plusieurs hôpitaux, notamment en Île-de-France, ont connu un pic d’admission pour des « asthmes d’orages ». (Illustration) LP/Olivier Arandel

    Au service des urgences de l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise), une soixantaine de personnes ont été admises le week-end du 10 juin pour des crises d’asthme sévères. Une telle proportion de patients traités pour des problèmes de détresse respiratoire, les médecins n’avaient jamais vu ça. « Malgré leur traitement, certains s’étouffaient, n’arrivaient plus à respirer et ont dû être placés sous oxygène avec un traitement à base de corticoïde à forte dose et d’aérosol bronchodilatateur », explique le chef du service de pneumologie Christian Delafosse qui y voit une troublante coïncidence avec les… orages qui ont balayé l’Île-de-France.

    C’est pendant la fête d’anniversaire de son mari, dans son jardin du Val-d’Oise, que Priscilla a commencé à se sentir très mal malgré son traitement contre l’asthme. Au point de se retrouver aux urgences puis en réanimation à l’hôpital d’Eaubonne. Tachycardie, courbatures, maux de tête et de jambes… Cette mère de deux enfants a fini par être admise au service de pneumologie où elle se remet tout doucement. « Avec les orages dimanche, mon état, qui s’était amélioré, a régressé, nous glisse au téléphone la trentenaire dans un souffle entrecoupé d’une quinte de toux. Il faut dire que le taux d’humidité dans la chambre était monté à 72 %. »