Essonne : 70 migrants sont arrivés à Evry

Ces hommes, majoritairement Soudanais, sont accueillis dans le gymnase des Ecrins après avoir été évacués de camps parisiens.

 Evry, ce jeudi. Tamir est l’un des 70 hommes mis à l’abri par la préfecture dans le gymnase des Ecrins.
Evry, ce jeudi. Tamir est l’un des 70 hommes mis à l’abri par la préfecture dans le gymnase des Ecrins. LP/Clara Cristalli

    Assis devant le gymnase des Ecrins d'Evry, à l'ombre d'arbres alignés, trois jeunes hommes découvrent l'environnement dans lequel ils évolueront ces prochaines semaines. « On est arrivé ce matin », confie l'un d'eux, âgé de 21 ans. Il fait partie des 70 hommes, majoritairement Soudanais, accueillis dans ce complexe sportif depuis ce jeudi. Ils resteront là deux à trois semaines selon la préfecture de l'Essonne.

    L 'accueil de migrants dans des gymnases est parfois dû à des évacuations forcées de camps. Cette fois, ce sont ici des associations qui ont proposé une mise à l'abri à ceux qui le voulaient. « Lors des fortes chaleurs connues actuellement à Paris, les maraudes sont intensifiées », déclare la préfecture de région Ile-de-France, à l'origine de cette opération. Alors que 50 personnes sont respectivement logées en Seine-et-Marne (77), dans le Val-d'Oise et à Paris (75), l'Essonne est le département qui en accueille le plus.

    Une communication difficile

    « Ils campaient dans un square de la porte d'Aubervilliers. Ils sont passés par l'Italie et souhaitent rejoindre l'Angleterre, raconte Francis Chouat (DVG), maire d'Evry. Nous avons préparé le gymnase pour les accueillir et l'association Habitat et Humanisme a récupéré des lits, des kits de toilette… »

    Si l'aspect matériel semble être bien maîtrisé, la communication avec ces hommes, dont la majorité ne parle qu'arabe, est plus délicate. Au gymnase des Écrins, on se débrouille comme on peut. Le responsable de la sécurité, arabophone, aide par exemple à faire le lien entre les bénévoles et les nouveaux arrivés.

    Majoritairement dans la force de l'âge, les hommes accueillis feront tout de même l'objet d'une attention particulière. « J'ai appelé le Centre hospitalier Sud francilien pour organiser des visites médicales, détaille le maire d'Evry. L'un d'eux a un doigt cassé, un autre a été blessé par balle… »