Les discussions Tchap, arme anti-rixes des autorités en Essonne : « Certains jours, on ressent une tension »

Seize boucles de discussion sur l’application Tchap, une messagerie sécurisée, ont été créées pour prévenir les rixes entre bandes, fardeau du département. Elles rassemblent policiers, proviseurs, médiateurs, transporteurs scolaires… Tous saluent son efficacité.

Des boucles Tchap, des groupes de discussions sur l'application de messagerie sécurisée, ont été créées pour prévenir les rixes entre bandes. Elles sont très utilisées par les directeurs d'établissement scolaires de l'Essonne. (Illustration). LP/P.D.P.
Des boucles Tchap, des groupes de discussions sur l'application de messagerie sécurisée, ont été créées pour prévenir les rixes entre bandes. Elles sont très utilisées par les directeurs d'établissement scolaires de l'Essonne. (Illustration). LP/P.D.P.

    Depuis la fenêtre de son bureau, rien ne lui échappe. Olivier Beaufrère, proviseur du lycée Joseph-Talma, à Brunoy (Essonne), jette un œil à la sortie des cours. Parfois, un attroupement l’intrigue. Et cette silhouette, n’est-elle pas suspecte ? « On fait quoi, on renforce ? » demande-t-il à ses équipes. Désormais, en cas de rixe entre bandes, plus besoin d’attendre que les premiers coups aient été échangés pour appeler le 17. En amont, le proviseur envoie une alerte sur Tchap, la messagerie instantanée sécurisée de l’État français.

    Son texto arrive sur les téléphones de plusieurs autorités locales. Au total, 16 « discussions » ont été créées sur des points chauds en Essonne. On retrouve dans ces boucles des policiers nationaux et municipaux, des directeurs d’établissements scolaires mais aussi des maires, leurs adjoints à la sécurité, des associatifs, des médiateurs et des transporteurs comme la Tice ou Transdev.