Palaiseau : un père de famille condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir violé ses filles

L’homme a été condamné pour viols et agressions sexuelles sur ses trois filles et deux de leurs copines. Sa femme a également été condamnée pour non-dénonciation de ces viols et pour des violences.

 Les faits remontent aux alentours de 2008 au domicile du couple, résidence du Pileu a Palaiseau.
Les faits remontent aux alentours de 2008 au domicile du couple, résidence du Pileu a Palaiseau. LP/I.F.

    Il n'a cessé de se défausser sur sa consommation d'alcool pour prétendre qu'il ne se souvenait pas de ce qui s'était passé. À la fin de son procès devant la cour d'assises de l'Essonne à Évry, ce père de famille, accusé de viols et d'agressions sexuelles sur ses trois filles, aujourd'hui âgées de 20 à 24 ans, et deux de leurs copines, a fini par lâcher du bout des lèvres que les accusations étaient vraies.

    Ce vendredi soir, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Sa femme a été condamnée à 5 ans de prison dont trois avec sursis pour ne pas avoir dénoncé ces crimes et pour des violences, notamment sur l'aînée de ses filles.

    Les faits remontent aux alentours de 2008 et auraient duré environ deux ans, dans leur appartement du clos du Pileu, à Palaiseau. Les faits se produisaient dans la chambre des enfants, ou sous la douche, quasi quotidiennement. L'accusé n'hésitait pas à leur mettre la main sur la bouche pour les empêcher de crier. C'est après un passage en cellule de dégrisement que l'accusé arrête la boisson et que les viols cessent.

    La mère est au courant de ce qui se passe, mais ne réagit pas. « Ne pas avoir dénoncé, c'est pas bien », reconnaît-elle à la barre. Depuis, elle a quitté son mari et la métropole. Mais elle aussi est sur le banc des accusés, non seulement pour s'être tue, mais aussi pour des violences sur mineur. L'aînée a raconté les gifles, avoir été projetée contre les murs, avoir eu les cheveux tirés ou avoir été obligée de garder la main en l'air pendant une heure.

    En 2014, la cadette de la famille finit par briser le secret et se confie à des copines puis l'infirmière scolaire. À la suite de ces révélations, son père n'avait pas hésité à lui dire qu'il la haïssait.