Pénurie de médecins : plus que jamais dans le rouge, l’Essonne va encore perdre des praticiens

Aujourd’hui, 85 % du territoire est classé en « zone d’intervention prioritaire » par l’agence régionale de santé (ARS). Et alors qu’un peu moins d’un médecin sur deux a plus de 60 ans, la situation risque encore de s’aggraver à court terme.

En cinq ans, l'Essonne a perdu 34 médecins généralistes. Le département compte désormais un médecin pour près de 2 000 patients. (Illustration) LP/Julien Barbare
En cinq ans, l'Essonne a perdu 34 médecins généralistes. Le département compte désormais un médecin pour près de 2 000 patients. (Illustration) LP/Julien Barbare

    Il y a un peu plus de cinq ans, l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France classait 85 communes de l’Essonne en « zone d’intervention prioritaire » (ZIP), contre 23 seulement en 2015. Ce nouveau zonage avait révélé l’ampleur de la désertification médicale dans le sud du département, mais pas seulement. Déjà, une partie des communes du nord étaient touchées par le phénomène. Aujourd’hui, et malgré les dispositifs mis en place par l’État et les différents acteurs du territoire, la situation s’est très largement détériorée.

    Entre 2018 et 2023, le département a ainsi perdu 34 médecins généralistes supplémentaires, alors que la population, elle, a continué d’augmenter. L’Essonne a ainsi enregistré le départ de 228 médecins généralistes, soit l’équivalent de plus d’un tiers de ses praticiens, au nombre de 660 aujourd’hui selon les chiffres de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux d’Île-de-France.