Bachelor (Bac+3) : les raisons de son engouement au près des étudiants

Ce diplôme de bac +3 s’est rendu incontournable. Son secret? Ouvrir aux étudiants les portes de l’emploi sans fermer celles des masters.

Illustration. Etudiants en première année du Bachelor à la Paris School of Business (PSB)
Illustration. Etudiants en première année du Bachelor à la Paris School of Business (PSB)

    S’engager pour cinq ans d’études n’est plus au goût du jour. Pour Cindy Randunu, étudiante en première année de bachelor à PSB (Paris School of Business) c’était même impensable : «D’abord psychologiquement, me dire que j’étais partie pour cinq années, c’était trop. Financièrement, je n’en parle même pas.»

    Pourtant, si son projet ne change pas d’ici là, la jeune fille se voit bien continuer en master (bac +5) après ce premier cursus. «Mais ce n’est pas tout à fait la même chose, estime-t-elle. D’abord, j’aurai deux diplômes au lieu d’un. De plus, cela me laisse le temps de réfléchir en fonction des stages que je ferai, de mon alternance en troisième année… Tout peut évoluer.» L’avantage du bachelor, pour elle comme des milliers d’étudiants, est de garder toutes les cartes en main. «Si je change d’avis et souhaite travailler après ces trois premières années, ce sera possible», argumente Cindy Randunu.

    L’échelon manquant

    Le bachelor est, en effet, en phase avec les besoins de l’économie. «Tous les recruteurs nous font part de leur manque de techniciens supérieurs», confie Florence Dufour, directrice de l’EBI (École de biologie industrielle), à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Mieux connue pour former des ingénieurs, l’école conçoit ce cursus comme «le terrain de ceux qui aiment pratiquer, être au plus près du produit», décrypte-t-elle. Ses étudiants passent le plus clair de leur temps en laboratoire.

    «En bachelor, vous enfilez tout de suite le costume de votre métier», précise Florence Dufour. Elle ajoute que «comme dans la vraie vie» ces étudiants travaillent souvent en binôme avec les futurs ingénieurs qui eux ont plus de théorie.

    Cela ne signifie pas une différence de niveau, plutôt de tempérament: «Nous survalorisons l’intelligence conceptuelle au détriment des autres. Or, certains ont besoin de concret pour trouver du sens à ce qu’ils font», plaide la directrice de l’EBI. Dès le début de sa carrière, un ingénieur devient chef de projet. «La partie paillasse, il doit vite la déléguer!», selon elle.

    «Donner à nos étudiants toutes les possibilités»

    Témoignage de Frédéric Destaillats, directeur du développement de l’École Sécurité C-SRD, Paris et Montpellier.

    Vous avez créé un BTS et une 3e année de bachelor. Pourquoi ?

    Cela nous permet de nous adresser à des profils différents. En BTS, nous formons des agents de sécurité spécialisés, opérationnels. Nous avons créé le bachelor afin que d’autres étudiants puissent nous rejoindre en troisième année. Ils peuvent avoir validé un premier cycle en management, commercial, marketing ou encore digital et vouloir utiliser leurs compétences dans le secteur de la sécurité.

    Quels métiers exerceront-ils ?

    Nous répondons à un vrai besoin, car jusqu’ici, les seules formations spécialisées dans nos métiers étaient des bac pro. Ce sont de bonnes formations, mais insuffisantes pour évoluer vers des fonctions d’encadrement d’équipe, surtout à 18 ans ! Nous souhaitons donc donner à nos étudiants toutes les possibilités: travailler dans des agences de sécurité privées, passer les concours publics pour devenir officiers, créer leur propre entreprise… Ainsi, ils auront toutes les connaissances théoriques et pratiques pour mener leur carrière comme ils l’entendent.

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier
    ISTEC
    Marketing / Communication
    Paris