Conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation : les missions du métier
Le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation a pour principal objectif d'aider les personnes incarcérées à ne pas récidiver à la sortie de la prison. Si l'objectif paraît clair, dans la réalité, la situation est beaucoup moins simple. Ce professionnel doit intervenir à différents niveaux pour aider les détenus. Il pourra s'agir d'une aide psychologique (entretenir des relations fréquentes avec lui pour l'aider à surmonter certaines étapes difficiles). Il pourra aussi s'agir d'une aide technique (trouver des formations, permettre au détenu de garder le contact avec sa famille, lui trouver un logement, du travail...).
Rôle du conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation
- Soutenir le détenu en prison
- Aider le détenu à maintenir des liens sociaux et familiaux forts
- Trouver un emploi ou une formation au détenu ou au condamné soucieux de se réinsérer à l'issue de sa peine
- Trouver un logement au détenu ou au condamné
- Inciter le détenu ou le condamné à suivre des soins psychologiques ou psychiatriques en cas de nécessité
Qualités requises pour devenir conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation
Pour pouvoir exercer la profession de conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation, il est nécessaire de garder confiance en l'être humain, et de faire preuve de philanthropie. Cela implique notamment de trouver le juste équilibre entre l'implication personnelle à déployer, et la prise de distance à garder face aux détenus. Par ailleurs, le métier implique une capacité à encaisser les événements. En effet, les détenus peuvent être plus ou moins agressifs, avoir commis des actes plus ou moins violents. Il est donc nécessaire de conserver des nerfs à toute épreuve. Enfin, la qualité sine qua non pour exercer cette profession est bien évidemment la persévérance. Certains détenus feront des séjours répétés en prison. Il est donc nécessaire pour le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation de ne pas se décourager. Le travail accompli ne fonctionne pas uniformément sur l'ensemble des détenus.
Carrière et possibilité d’évolution
S'agissant d'un emploi de fonctionnaire, cette profession n'est accessible qu'avec un concours. Le nombre de places est limité, la concurrence est donc féroce. Une fois en poste, le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation peut évoluer vers un poste de chef de service avec de l'expérience, ou après un concours complémentaire, accessible avec plusieurs années d'expérience. Le chef de service pourra lui aussi évoluer vers un emploi de directeur d'insertion et de probation, selon les mêmes modalités.
Salaire brut mensuel d'un débutant
Formations nécessaires pour devenir conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation
L'accès à la profession n'est possible qu'avec un bac+2. Mais dans les faits, beaucoup de candidats au concours disposent d'un long cursus juridique, de niveau bac+4 ou bac+5. Une fois le concours en poche, les admis doivent suivre une formation de deux ans à l'École nationale de l'administration pénitentiaire d'Agen. La formation est rémunérée et alterne acquis théoriques et compétences pratiques.
Situation du métier conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation
Le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation est un fonctionnaire. Il exerce son activité au sein d'un service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) départemental. En raison de sa fonction transversale, le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation exerce sa mission en collaboration avec différents acteurs : les juridictions pénales, le directeur de l'établissement pénitentiaire, les partenaires sociaux, les collectivités territoriales... Selon les cas de figure, les missions peuvent se dérouler dans un univers clos (la prison lorsqu'il s'agit d'aider un condamné à une peine d'emprisonnement ferme) ou ouvert (depuis son bureau lorsqu'il s'agit d'aider une personne condamnée à une peine restrictive de liberté).