« Une mesure d’égalité des chances » : la tarification sociale adoptée dans 3 cantines de lycées à Dreux en Eure-et-Loir

En septembre, le principe a été étendu à une trentaine d’établissements de la région Centre-Val de Loire qui espère ainsi attirer dans ses restaurants scolaires davantage de lycéens issus de milieux sociaux modestes.

Pour financer cette mesure, la région espère réaliser des économies grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dorénavant, les élèves doivent réserver leur repas la veille. Illustration ©PHOTOPQR/DNA/Franck DELHOMME
Pour financer cette mesure, la région espère réaliser des économies grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dorénavant, les élèves doivent réserver leur repas la veille. Illustration ©PHOTOPQR/DNA/Franck DELHOMME

    Chaque année, la région Centre-Val de Loire distribue 9 millions d’euros de repas dans les cantines des lycées qu’elle administre. Pour donner accès à un repas équilibré à davantage de lycéens issus de milieux sociaux modestes, la collectivité territoriale a testé l’an dernier dans trois établissements un système de tarification sociale, qui devrait être généralisé en septembre 2025. Pour cette rentrée 2024, une trentaine de lycées de la région, dont Maurice Violette, Gilbert Courtois et Édouard Branly à Dreux (Eure-et-Loir), ont adopté ce système qui fixe le prix du repas de 3,30 euros à 5 euros selon le quotient familial.

    « Rassurant » pour les parents

    « Il faut savoir que la collectivité prend de toute façon en charge une partie du repas établi à 9 euros comme dans les écoles communales, où le principe de la tarification sociale s’est imposé comme une évidence », précise François Bonneau, le président socialiste de la région Centre-Val de Loire. « Notre ambition est de mettre en place un dispositif comparable dans tous les lycées pour que les familles contribuent en fonction de leurs capacités financières. C’est une question de justice sociale et d’égalité des chances. »



    À Dreux, Zoé (son prénom a été modifié à sa demande) est soulagée d’avoir une facture allégée pour ses deux garçons, scolarisés en filière générale. « Au moins, je peux dorénavant les envoyer à la cantine. Ça me rassure de savoir qu’ils mangent tous les jours un repas correct avec des fruits et des légumes, au lieu de rentrer à la maison, où ils se préparaient un peu n’importe quoi quand je n’étais pas là », raconte cette aide à domicile aux revenus « très limités » et à l’emploi du temps « très aléatoire d’une semaine à l’autre ».

    Pour financer cette mesure, estimée à un million d’euros supplémentaire, la région espère réaliser des économies grâce à la lutte contre le gaspillage alimentaire, évalué à 30 % du coût global. Dorénavant, les élèves doivent réserver leur repas la veille.