Attaque de la synagogue de La Grande-Motte : après l’arrestation du suspect à Nîmes, ces questions en suspens

L’homme soupçonné d’être l’auteur de l’incendie criminel devant le lieu de culte, ce samedi, est un Algérien en situation régulière de 33 ans. Il a été arrêté après quinze heures de cavale, à Nîmes, blessé par les tirs de riposte des policiers.

Les forces de l'ordre aux abords de la synagogue de La Grande-Motte, samedi après le feu devant l'édifice. AFP/Pascal Guyot
Les forces de l'ordre aux abords de la synagogue de La Grande-Motte, samedi après le feu devant l'édifice. AFP/Pascal Guyot

    La scène se déroule vendredi 23 août à Nîmes (Gard). Un homme de confession juive se déplace chez son locataire accusé de troubles de voisinage. La situation se tend quand le propriétaire lui demande de cesser les nuisances alléguées. Son interlocuteur de 43 ans s’emporte. « Sale juif, je vais mettre le feu à toi et à la synagogue, à ton fils et ta maison », aurait-il lancé, ce qui lui vaudra une garde à vue.

    Dans ces menaces et ces injures — heureusement restées au stade des mots —, les victimes de cette forme croissante d’antisémitisme pourraient voir une dimension prémonitoire. Le lendemain matin, à La Grande-Motte (Hérault), un homme porteur d’un keffieh rouge, un drapeau palestinien enroulé autour de la taille et une arme de poing à la ceinture, a mis le feu à la synagogue Beth Yaacov dans la station balnéaire de l’Hérault où se trouvaient cinq personnes, dont le rabbin préparant l’office du shabbat.