Attentats de Paris : les interrogations d'une association de familles de victimes

Paris, le 17 mars 2016. Une association de famille de victimes se demande notamment pourquoi la force militaire Sentinelle, présente à proximité du Bataclan, n’a-t-elle pas été autorisée à intervenir le soir du 13 novembre.
Paris, le 17 mars 2016. Une association de famille de victimes se demande notamment pourquoi la force militaire Sentinelle, présente à proximité du Bataclan, n’a-t-elle pas été autorisée à intervenir le soir du 13 novembre. (LP/Jean-Nicholas Guillo.)

    Il reste « des questions sans réponse», martèle l'association des victimes du 13 novembre Fraternité et Vérité, qui a lancé hier un appel aux 30 députés de la commission d'enquête parlementaire sur les moyens de lutte contre le terrorisme. Les trois jours de rencontre avec les juges en charge de l'enquête sur les attentats, la semaine dernière, « ont renforcé (leur) confiance dans le travail et la détermination » des magistrats, assure-t-elle avant de pointer toutefois « deux interrogations majeures » sur laquelle elle souhaite une réponse.

    Pourquoi la force militaire Sentinelle, présente à proximité du Bataclan, n'a-t-elle pas été autorisée à intervenir ?, questionne-t-elle d'abord. Comment les informations concernant des menaces sur cette salle et d'autres lieux de concert, connues des services de renseignements, ont-elles été traitées ?, interroge-t-elle ensuite. « Nous demandons solennellement aux membres de la commission d'interroger les autorités sur d'éventuelles défaillances », insiste l'association. Les ministres de la Justice et de l'Intérieur sont entendus par les députés aujourd'hui et demain.