Canada : un professeur accusé d’avoir mis en vente les dessins de ses élèves sur Internet

L’école a ouvert une enquête après que des collégiens ont trouvé par hasard leurs dessins en vente sur plusieurs sites Internet.

Un professeur d'arts canadien aurait cherché à vendre les dessins de ses élèves sans le leur dire. (Illustration) LP/Simon Gourru
Un professeur d'arts canadien aurait cherché à vendre les dessins de ses élèves sans le leur dire. (Illustration) LP/Simon Gourru

    Un professeur d’arts du Westwood Junior High School, un collège situé à une vingtaine de kilomètres de Montréal, au Canada, est soupçonné d’avoir secrètement mis en vente des œuvres créées par ses jeunes élèves, révèle The Guardian.

    Ces collégiens ont découvert le pot aux roses en écrivant le nom de leur enseignant sur Google. Quelle n’a pas été leur surprise en trouvant leurs propres dessins en vente sur plusieurs sites. Certains portraits, toujours disponibles sur le site du professeur, sont affichés au prix de 118 dollars canadiens (environ 80 euros). Les dessins portent le nom d’enfants comme « L’effrayant portrait de Marina » ou encore « L’effrayant portrait de Henry ».

    Selon la chaîne canadienne CTV News, ces dessins seraient reproduits sur d’autres sites sur des tasses de café, des t-shirts ou encore des coques de portable à des prix compris entre 24 et 40 dollars canadiens.

    « C’est impensable »

    Un parent d’élève n’a pas caché son incompréhension. « Imaginez votre fils de 13 ans vous raconter au retour de l’école que son professeur d’art vend le travail de ses élèves pour 94 dollars et sans le leur dire ? C’est complètement fou », fustige Joel DeBellefeuille sur son compte X (ex-Twitter).

    « C’est difficile à croire qu’il (le professeur) s’est dit qu’il avait le droit d’utiliser et d’exploiter les droits de ces enfants et leur travail artistique pour ses propres finances », a-t-il déploré auprès de CTV News. Le père de deux collégiennes de 12 ans s’est dit « extrêmement dégoûté » par l’enseignant, interrogé par la chaîne canadienne. « C’est impensable », a-t-il ajouté.

    L’enseignant, un Québécois âgé d’une cinquantaine d’années, n’a pas réagi. L’école s’est dite « au courant de la situation et prend ces accusations très au sérieux » citée par The Guardian. Elle a ouvert une enquête.