Émeutes après la mort de Nahel : plus de 1 000 condamnations, 600 personnes incarcérées

Depuis la mort fin juin du jeune Nahel à Nanterre, tué par un policier, plus d’un millier de personnes ont été condamnées et 600 emprisonnées, a indiqué ce mercredi le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti sur RTL.

Depuis les émeutes qui se sont déroulées sur le territoire français, 600 personnes ont été incarcérées. LP/Olivier Arandel
Depuis les émeutes qui se sont déroulées sur le territoire français, 600 personnes ont été incarcérées. LP/Olivier Arandel

    La mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant lors d’un contrôle routier à Nanterre a embrasé le pays, provoquant plusieurs nuits consécutives de violences, d’incendies de voitures, de saccages de bâtiments publics et de pillages dans de nombreuses villes de France.

    Au total, ce sont 1 278 jugements qui ont été prononcés, avec 95 % de condamnations, a détaillé le ministre de la Justice ce mercredi sur RTL. Ce dernier a annoncé que 1 300 personnes avaient été déférées au parquet et que 905 avaient fait l’objet d’une comparution immédiate. À l’issue de ces audiences, 1 056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme avec un quantum moyen de 8,2 mois.



    « Snapchat n’est pas une planque »

    « L’autre volet était de rappeler aux jeunes que Snapchat c’est pas une planque, et qu’on peut « péter les comptes », c’est-à-dire, quand deux gamins s’appellent pour se donner rendez-vous et pour viser une cible, on peut les trouver », a déclaré le ministre, précisant que « les condamnations sont intervenues ».

    Quant aux procédures judiciaires réalisées contre les parents, Éric Dupond-Moretti a souligné qu’« il y en aura, parce que ça mérite une expertise » a-t-il répondu. « Il ne s’agit pas de punir la maman qui travaille la nuit et qui élève seule son enfant, la systématisation ce n’est jamais bon, c’est du cas par cas », a affirmé Éric Dupond-Moretti.

    En 2005, après trois semaines de révolte urbaine consécutives à la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, poursuivis par des policiers, 4 728 personnes avaient été interpellées et la justice avait prononcé plus de 400 condamnations à des peines de prison ferme.