La bataille d’une veuve contre un hôpital : « S’il y a eu des négligences, je veux que ce soit acté »

Après le décès de son époux qui avait été hospitalisé à Eaubonne (Val-d’Oise) en 2017, Anne a saisi la justice d’une plainte pour « homicide involontaire ». Une quête de vérité qui se heurte à de multiples obstacles, entre expertises, lenteur de la procédure et un récent non-lieu.

Anne se bat pour faire reconnaître les fautes présumées de l'hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise) dans le décès de son mari, Richard survenu le 26 décembre 2017, quatre jours après son admission. DR
Anne se bat pour faire reconnaître les fautes présumées de l'hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise) dans le décès de son mari, Richard survenu le 26 décembre 2017, quatre jours après son admission. DR

    Depuis plus de cinq ans, Anne cherche à comprendre pour quelles raisons son époux Richard P., 47 ans, admis à l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val-d’Oise) pour une phlébite déjà diagnostiquée par SOS Médecins, est mort quatre jours plus tard d’une embolie pulmonaire massive. Un article du Parisien sur un décès aux urgences du même hôpital, paru en janvier 2023, l’a décidée à raconter son histoire. La crainte aussi que ses démarches en justice n’aboutissent jamais.

    Tout a commencé par de maladroits propos, peu après le décès de son mari le 26 décembre 2017, lors d’un rendez-vous à l’hôpital. « La direction m’a convoquée pour me dire que j’avais eu de la chance parce qu’il avait été pris en charge dans le meilleur établissement. De la chance ? Il en était ressorti les pieds devant… » confie-t-elle tristement.