Le violeur présumé de la Sambre reconnaît «une quarantaine de victimes»

Un homme suspecté de nombreux viols, dont le premier remonte à 1988, a été arrêté lundi par la police à côté de Maubeuge (Nord).

 La mairie de Pont-sur-Sambre (illustration).
La mairie de Pont-sur-Sambre (illustration). Google Street View

    Un ouvrier nordiste de 56 ans a été mis en examen mercredi après avoir reconnu « une quarantaine » d'agressions sexuelles ces dernières années, selon le procureur de la République de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini. « Cette personne reconnaît les faits qui lui sont reprochés et indique avoir agi sous le coup de pulsions qu'il ne parvenait pas à contrôler », a-t-il indiqué mercredi en conférence de presse.

    Le violeur présumé était entendu dans l'après-midi par un juge de la détention et des libertés, qui devait décider de l'incarcérer ou non. De nombreux points restent encore en suspens autour de cette affaire, pour laquelle une information judiciaire a été ouverte en 1996 concernant 19 femmes mais dont le premier cas pourrait remonter à 1988.

    Une centaine de personnes ont été interrogées mais l'enquête s'est avérée « compliquée », reconnaît le procureur. Toutes ces femmes ont toutes été « attaquées de dos très tôt le matin, à un moment où il fait encore noir, avec un auteur qui utilisait des gants et masquait tout ou partie de son visage ». Le procureur parle d'un « très large éventail de victimes » et précise qu'il pourrait y avoir « des périodes plus ou moins longues sans agression ». Toutes les victimes n'ont pas été identifiées.

    Interpellé lundi à Maubeuge

    Si les policiers lillois sont remontés jusqu'à lui, c'est grâce à leurs homologues belges. Intervenus sur une affaire de viol début février, les enquêteurs ont transmis le témoignage de la victime à la PJ lilloise, qui a constaté des similarités dans le mode opératoire avec vingtaine d'affaires non-élucidées en France.

    Analysé, l'ADN retrouvé sur les lieux du crime était le même que celui trouvées sur d'autres victimes. Les images de vidéosurveillance ont permis ensuite d'identifier une partie du véhicule du suspect. Une voiture repérée ce week-end du côté de Maubeuge, qui les a menés à l'auteur présumé de cette quarantaine de viols.