Marseille : une enquête ouverte après un tag antisémite découvert sur une synagogue

Le tag découvert ce mercredi représente une croix gammée mélangée à une étoile de David, avec l’acronyme du parti nazi allemand.

Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, fustige un « tag intolérable ». LP/Jean-Paul Pelissier
Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, fustige un « tag intolérable ». LP/Jean-Paul Pelissier

    Un acte « intolérable », déplore l’édile de la ville. Une enquête a été ouverte après la découverte d’un tag antisémite sur le mur d’une synagogue de Marseille, a indiqué le parquet la cité phocéenne. L’enquête a été ouverte « du chef de dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion », selon la même source.

    Le tag, dont une photo a été postée sur les réseaux sociaux par la présidente du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) local, a été retrouvé mercredi sur le mur d’enceinte d’une synagogue d’un quartier populaire du centre-ville. Il représente une croix gammée (à trois branches seulement) mélangée à une étoile de David, avec l’acronyme NSDAP, celui du parti nazi allemand, inscrit en dessous.

    « C’est l’indignation, l’émotion et la colère qui nous submergent à nouveau », a réagi sur le réseau X (ex-Twitter) la présidente du Crif Marseille Provence, Fabienne Bendayan, dénonçant « les stigmates d’un antisémitisme qui ne craint plus de s’afficher ».

    « Stupeur et colère »

    Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, a fustigé sur X un « tag intolérable » dont il a demandé l’effacement immédiat, la présidente du département de la métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal (droite), dénonçant sur le même réseau « un nouvel acte antisémite intolérable, décomplexé et impuni ». « Stupeur et colère », a écrit de son côté sur X le député LFI de la circonscription, Hendrik Davi, dénonçant un acte « intolérable, (dont) l’auteur doit être retrouvé et sanctionné ».

    Les trois premiers mois de l’année ont vu une flambée des actes antisémites en France sur fond du conflit israélo-palestinien, avec une augmentation de + 300 % (à 366 recensés), selon le Premier ministre Gabriel Attal.

    Mercredi, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après que des mains rouges ont été taguées sur le « Mur des Justes » à l’extérieur du Mémorial de la Shoah dans la capitale.