Mort de Thomas : « Je me sens en danger », déplore la maire de Romans-sur-Isère menacée de mort

    Marie-Hélène Thoraval a estimé, ce jeudi matin au micro de Cnews et d’Europe 1, que « l’insécurité n’était pas un ressenti », mais « une réalité vécue ». Elle appelle à « faire plus » contre le trafic de drogue.

    La maire de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval estime ne pas se sentir "en grande liberté". (Illustrations) Wikimedia Commons/Villederomans
    La maire de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval estime ne pas se sentir "en grande liberté". (Illustrations) Wikimedia Commons/Villederomans

      « Je me sens en danger. » Les mots choisis par Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère (Drôme) au micro de CNews et d’Europe 1 ce jeudi matin sont forts. L’édile divers droite avait été menacée de « décapitation » à la fin novembre, après son appel à « travailler autrement » face à la délinquance, peu après la mort de Thomas dans la ville voisine de Crépol (Drôme) lors d’un bal.

      « Je voulais saluer le travail de la police (…). Je pense que le tribunal a appliqué une condamnation ferme », a réagi Marie-Hélène Thoraval au lendemain de la condamnation d’un homme de 33 ans à huit mois de prison ferme pour « outrages ».

      « Je ne me sens pas en grande liberté (…). J’entends que mes propos aient pu déranger [mais], j’ai juste exprimé la réalité », a-t-elle appuyé. Elle avait estimé que la délinquance provenait de « la radicalisation » et le « trafic de drogue ». « Le trafic de drogue est vraiment une problématique (…) Il faut faire plus », a encore insisté Marie-Hélène Thoraval ce jeudi matin.

      « Je pense que (les délinquants) imposent leurs règles (…) pour faciliter l’activité qui est la leur, souvent issue du trafic et du deal », a-t-elle ajouté alors qu’elle était interrogée sur l’existence d’une zone « d’un autre droit ».



      La maire de Romans-sur-Isère a toutefois répété ce jeudi à plusieurs reprises que les violences provenaient d’une « minorité qui pourrait la vie d’une majorité » d’habitants. « Une majorité aspire à vivre correctement, mais aujourd’hui elle ne le peut pas », a encore avancé Marie-Hélène Thoraval.

      « Une partie (des personnes à l’origine des violences) est récupérable, mais une autre est hermétique et imperméable », a-t-elle complété. « L’insécurité n’est pas un ressenti, c’est une réalité vécue. »

      La maire de Romans-sur-Isère - où était scolarisé le jeune Thomas -, a aussi indiqué que la famille du jeune homme était « meurtrie ». « C’est tout un territoire qui est meurtri, a-t-elle complété. Cela peut déboucher sur une grande colère et traduit des attentes fortes. » Selon elle, le président LR de la région Auvergne - Rhône-Alpes Laurent Wauquiez rencontrera ce jeudi après-midi la famille de Thomas. Marie-Hélène Thoraval devrait aussi être présente.