Procès de l’empoisonnement d’un pygargue : « Trop d’oiseaux protégés sont tués »

Un pygargue à queue blanche, espèce d’aigle rare et protégée, avait été retrouvé mort empoisonné en mai dans les Ardennes. Ce vendredi, deux personnes et une société de pisciculture sont jugées à Troyes mais nient l’intention de tuer.

Un pygargue à queue blanche près de la forêt de Fontainebleau en juin 2018. DR
Un pygargue à queue blanche près de la forêt de Fontainebleau en juin 2018. DR

    Michel Terrasse est mort, et ce vendredi s’ouvre le procès des faits qui ont conduit à sa disparition. Une audience exceptionnelle au tribunal correctionnel de Troyes (Aube). Douze parties civiles et deux personnes suspectées, le dirigeant et le salarié d’une pisciculture, vont se succéder à la barre en raison du décès d’une victime peu commune. Un pygargue à queue blanche, surnommé « Michel Terrasse » en hommage au pionnier de la protection des rapaces. Cet aigle en voie d’extinction était né en 2023 en Moselle et a été retrouvé empoisonné au début du mois de mai dans un étang du côté des Ardennes.

    « Le pygargue venait d’une reproduction en milieu naturel. Perdre des individus aussi précieux a un impact sur les générations futures car on espérait que cet oiseau participerait à dynamiser l’espèce et se reproduise rapidement », se désole Cédric Marteau, le directeur général de la LPO France (Ligue pour la protection des oiseaux). Seulement six couples de ces rapaces occupent le territoire national…