Procès des faussaires de sacs : «Oui, j’ai trahi Hermès…»

Ancien salarié de la célèbre marque de luxe, Jean-Pierre D.C. comparaît jusqu’à ce vendredi devant le tribunal de Paris. Neuf autres personnes sont également poursuivies pour avoir monté une filière de contrefaçon de sacs Birkin.

 Sur les dix membres de la filière de contrafaçon de sacs Hermès, sept ont travaillé pour le célèbre maroquinier de luxe.
Sur les dix membres de la filière de contrafaçon de sacs Hermès, sept ont travaillé pour le célèbre maroquinier de luxe. AFP/Mehdi Fedouach

    Ils n'ont pas vraiment le profil de malfrats endurcis. A la barre du tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi matin, ce sont des hommes et des femmes hésitants qui s'avancent, masque chirurgical sur le nez. La plupart ont des enfants, et un casier judiciaire vierge. En dépit de leurs différences d'âge, tous ont en commun d'être animés d'une même passion : celle du cuir et des peaux. Sur ces dix personnes qui comparaissent, sept étaient ainsi dépositaires d'un savoir-faire inégalé qui leur permettait de réaliser l'une des plus belles pièces de maroquinerie au monde : le sac Birkin, modèle emblématique d'Hermès.

    En plus d'avoir été salariés de la célèbre maison, un autre de leur point commun est l'appât du gain. C'est ainsi que la plupart d'entre eux justifient leur implication dans une lucrative filière de contrefaçon de ce même modèle Birkin. Au terme d'une instruction ouverte en 2012 à Paris, les enquêteurs ont mis au jour ce « réseau structuré », qui aurait écoulé, entre 2011 et 2014, environs 150 sacs pour un chiffre d'affaires de plus de quatre millions d'euros.