Procès du meurtre de la petite Maëlys : parties civiles

Alors que s’ouvre ce lundi 31 janvier devant la cour d’assises de l’Isère le procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre aggravé de Maëlys en août 2017, la famille de la fillette, partie civile, sera là pour affronter l’accusé mais surtout évoquer et représenter leur enfant. L’édito de Damien Delseny, chef du service Police-Justice du Parisien-Aujourd’hui en France.

Les parents, la sœur, les proches de Maëlys, parties civiles au procès de Nordahl Lelandais qui s'ouvre ce lundi, veulent évoquer la vie, l'innocence, la douceur de la fillette enlevée et tuée en août 2017. Facebook/jennifer.cleyetmarrel D
Les parents, la sœur, les proches de Maëlys, parties civiles au procès de Nordahl Lelandais qui s'ouvre ce lundi, veulent évoquer la vie, l'innocence, la douceur de la fillette enlevée et tuée en août 2017. Facebook/jennifer.cleyetmarrel D

    Dans un procès d’assises, le banc des parties civiles est celui de la douleur, des yeux rougis, des visages creusés par les nuits sans sommeil, des mains qui chiffonnent des mouchoirs, des familles anéanties, pulvérisées. « Parties civiles »… Appellation incompréhensible dont le vocabulaire juridique regorge, pour désigner des victimes tout simplement. Il est aussi souvent le banc de la dignité. Celui sur lequel viennent s’asseoir des enfants, des parents, des frères, des sœurs venus écouter l’insoutenable, avec face à eux celui ou celle qui a brisé leur vie et qui se tasse dans un box entre deux gendarmes.

    Dans quelques heures les parents, la sœur et les proches de la petite Maëlys prendront place sur ce banc des « parties civiles ». Nordahl Lelandais, lui, sera dans le box. Les parents de la fillette qu’il est accusé d’avoir enlevée et tuée un soir d’août 2017 refusent de mentionner son prénom ou son nom. Il est « l’autre ». Une façon de le réduire au néant comme lui les a conduits dans l’abîme. Bien sûr, le papa et la maman de Maëlys ont encore des questions qui les taraudent depuis près de cinq ans et cette nuit d’effroi. Même des questions dont ils préféreraient peut-être ne jamais entendre les réponses.