Saint-Brevin : élus de gauche et citoyens défilent en soutien au maire démissionnaire

Yannick Morez, qui portait son écharpe tricolore, et qui n’avait pas pris part à cette marche pour « rester neutre », a pris la parole sur le parvis de l’hôtel de ville.

French elected officials, political representatives and members of the public take part in a march in support of former Mayor of Saint-Brevin Yannick Morez, who resigned after being targeted over plans concerning an asylum-seekers' centre, in Saint-Brevin-les-Pins, western France, on May 24, 2023. Some 2000 people took part in a march in support of the former mayor of Saint-Brevin, who resigned after being targeted by the far right since the end of 2021, following the officialisation of plans to move an asylum-seekers' centre that had existed in the town since 2016 near a school. His resignation came after he faced death threats and an arson attack on his home. (Photo by Sebastien SALOM-GOMIS / AFP)
French elected officials, political representatives and members of the public take part in a march in support of former Mayor of Saint-Brevin Yannick Morez, who resigned after being targeted over plans concerning an asylum-seekers' centre, in Saint-Brevin-les-Pins, western France, on May 24, 2023. Some 2000 people took part in a march in support of the former mayor of Saint-Brevin, who resigned after being targeted by the far right since the end of 2021, following the officialisation of plans to move an asylum-seekers' centre that had existed in the town since 2016 near a school. His resignation came after he faced death threats and an arson attack on his home. (Photo by Sebastien SALOM-GOMIS / AFP)

    « La République en danger ». Près de 2 000 personnes, dont de nombreux élus de gauche arborant leur écharpe tricolore, ont défilé mercredi après-midi à Saint-Brevin-les-Pins en soutien au maire démissionnaire de cette commune de Loire-Atlantique, devenu le symbole des élus locaux victimes de violences.

    En tête de cortège, une banderole clamant « Soutien au maire de Saint-Brevin, la République en danger » a été brandie. Pour lancer cette marche à l’initiative de diverses organisations de gauche, la maire PS de Nantes Johanna Rolland a fait applaudir longuement le maire démissionnaire (DVD) de Saint-Brevin Yannick Morez. « Il a été le visage, dans les valeurs et dans les actes, de la République du quotidien, de la République du réel, pas celle des slogans », a-t-elle lancé.

    « Je ne m’attendais pas à voir autant de monde »

    M. Morez, qui portait son écharpe tricolore, et qui n’avait pas pris part à cette marche pour « rester neutre », a pris la parole sur le parvis de l’hôtel de ville. « Je ne m’attendais pas à voir autant de monde pour me soutenir donc un grand merci, depuis une semaine je suis pris dans un tourbillon médiatique depuis l’annonce de ma démission », a-t-il déclaré. « Je me suis aperçu que c’était véritablement un sujet national les agressions des élus, et donc j’ai décidé d’aller jusqu’au bout », a-t-il poursuivi. Sa prise de parole, longuement applaudie, a été suivie d’une Marseillaise entonnée par la foule.

    Interrogé sur l’absence de personnalités politiques de droite et de Renaissance à cette marche, le patron du PS, Olivier Faure a estimé que le message était « plus grand ». « On est tous là pour montrer qu’on tient bon et on veut faire une démonstration. Nous sommes de gauche, le maire est de droite mais la démocratie et la République nous l’avons en commun », a déclaré pour sa part le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.