Trafic de drogue : la cogérante du « call center » du cannabis assure qu’elle agissait sous emprise amoureuse

INFO LE PARISIEN. Cette jeune femme de 24 ans gérait presque tout dans le call center de la drogue de son ex-petit ami dealer. Incarcérée depuis treize mois, elle soutient qu’elle était sous emprise amoureuse.

Une perquisition menée dans un appartement avait permis aux forces de l’ordre de mettre la main sur 67 kg de résine de cannabis et plus de 20 kg d’herbe. (Illustration.) LP/DR
Une perquisition menée dans un appartement avait permis aux forces de l’ordre de mettre la main sur 67 kg de résine de cannabis et plus de 20 kg d’herbe. (Illustration.) LP/DR

    « Je l’aimais, j’étais même folle amoureuse de lui, mais je cherchais à me donner un genre ». Sous emprise et piégée dans une relation toxique, Alicia aurait perdu son sens critique au point de gérer habilement un juteux trafic de drogue. C’est, du moins, sa version. Cheveux et veste noirs, cette jeune femme de 24 ans a été mise en examen le 21 avril 2023 à Paris pour « association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants », avant d’être écrouée. Cette étudiante est soupçonnée d’avoir occupé, dans le courant de l’année 2022, le poste d’adjoint du patron d’un « call center » du cannabis qui assurait des livraisons à Paris et sa banlieue de manière « quasi industrielle ».

    Le 14 mai 2024, elle a demandé sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction de Paris qui a décidé de la maintenir derrière les barreaux. Une décision conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui rappelle que la suspecte a reconnu « aider son compagnon et minimise son rôle dans cette affaire » : « En plus au moment des faits, elle était sous main de justice pour détention de stupéfiants, ce qui fait d’elle une récidiviste. » En 2019, elle avait en effet été condamnée à Évry-Courcouronnes (Essonne) pour détention de stupéfiants.