Violences urbaines : le spectre de la contagion

    Depuis l’affaire de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), les incidents se multiplient dans les banlieues, principalement en Ile-de-France. Les appels à l’émeute sur les réseaux sociaux préoccupent les forces de l’ordre.

     Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) est sous haute surveillance depuis qu’un jeune a été grièvement blessé samedi dans un accident avec un policier.
    Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) est sous haute surveillance depuis qu’un jeune a été grièvement blessé samedi dans un accident avec un policier. AFP/Geoffroy Van Der Hasselt

    « Stop aux violences policières, ces gros fils de p*** méritent le pire (sic) », « Y'a rien de mieux que des bons cocktails Molotov et des pavés comme en 2005. Demandez aux anciens, ils vous diront », « On leur remettra une frappe de force des cités ce soir, on veut passer sur BFMTV »… Tels sont les appels à l'émeute publiés depuis ce week-end sur les réseaux sociaux, en particulier sur Snapchat, devenu le principal canal de diffusion des vidéos de violences urbaines durant le confinement.

    Ce mardi soir, les autorités craignaient une nouvelle nuit d'échauffourées en région parisienne. Et notamment dans le Val-d'Oise où des « grosses émeutes » étaient annoncées pour 22 heures à Garges-Sarcelles ou encore à Montigny-lès-Cormeilles par le populaire compte Snapchat LesCitésd'Frances. Avec le risque d'une contagion des violences dans d'autres quartiers sensibles d'Ile-de-France, voire au-delà.