Sept chauffeurs de taxi agressés en deux jours

Sept chauffeurs de taxi agressés en deux jours

    Depuis dimanche, trois malfaiteurs, deux mineurs et un jeune majeur, dorment en prison. Ils ont été mis en examen et incarcérés ce week-end pour une série d'agressions commises à Asnières sur des chauffeurs de taxis.

    Tout commence dans la nuit du 4 au 5 mars. Un trio prend le taxi à Paris, dans le secteur place de Clichy-la Fourche. Direction les quartiers nord d'Asnières. Mais, une fois à destination, ils menacent le chauffeur de taxi avec une arme, l'aspergent de gaz lacrymogène et disparaissent avec l'argent liquide, son téléphone portable et le GPS du véhicule. Visiblement ravis du résultat, le petit groupe frappera de nouveau à trois reprises dans la même nuit, en rejoignant à chaque fois Paris par la ligne 13 du métro. Le lendemain, l'histoire bégaye. Deux chauffeurs sont à leur tour victimes de ce type d'agression. Les clients chargés à Paris deviennent des braqueurs une fois déposés à Asnières. De quoi mettre les services de police sur les dents. « Le mode opératoire était rigoureusement identique, confirme un enquêteur. Il fallait stopper ce phénomène au plus vite et éviter que cette bande ne fasse école. »

    Le trio a été arrêté dans la nuit

    La nuit suivante, celle de vendredi à samedi, d'importants effectifs de police sont dépêchés sur Asnières. Des unités des brigades anticriminalité locale et départementale, du commissariat d'Asnières et de la Sûreté départementale investissent discrètement les Hauts-d'Asnières. Plus d'une vingtaine de fonctionnaires quadrillent le quartier.

    Vers minuit et demie, la bande récidive, passant à travers les mailles du dispositif policier : un chauffeur de taxi, un pistolet pointé sur la tête, se fait à nouveau voler avant de se rendre au commissariat pour porter plainte. Le signalement de ses braqueurs circule alors sur les ondes policières. Mais peu après 3 heures, un appel au 17 évoque une attaque à main armée, boulevard Voltaire. Trois hommes s'en sont pris à un hôtel et se sont enfuit avec un butin d'une centaine d'euros. Ils sont interpellés quelques minutes plus tard. L'un d'eux est en possession d'un pistolet automatique. Les fonctionnaires découvrent aussi un téléphone portable et de l'argent liquide. Le trio est alors conduit au commissariat. Et là, coup de théâtre : le chauffeur de taxi braqué un peu plus tôt, toujours présent dans les locaux pour le dépôt de sa plainte, les identifie immédiatement. Il s'agit de ses agresseurs.

    Placés en garde à vue, ces trois jeunes, des connaissances de la police, avouent les braquages de taxi et celui de l'hôtel. Grisés par leur « réussite » avec les taxis, ils avaient visiblement décidé de varier les plaisirs.

    Ils ont été présentés à la justice dimanche et mis en examen pour vol avec armes. Les deux mineurs ont été placés en détention provisoire.

    Lui aussi écroué, le jeune majeur sera fixé sur son sort d'ici trois jours. Une information judiciaire a été ouverte.