Des condamnés exécutent leur peine en entretenant les jardins du tribunal de Nanterre

Le dispositif Vertig, lancé il y a un peu moins d’un an, a permis à 21 personnes d’effectuer leurs heures de travail d’intérêt général au cœur de la juridiction. Une première en France.

Nanterre, samedi 23 juillet. Condamnés à des travaux d'intérêt général, deux jeunes de 19 et 21 ans exécutent leur peine en s'occupant des espaces verts du tribunal. LP/Marjorie Lenhardt
Nanterre, samedi 23 juillet. Condamnés à des travaux d'intérêt général, deux jeunes de 19 et 21 ans exécutent leur peine en s'occupant des espaces verts du tribunal. LP/Marjorie Lenhardt

    L’entretien des espaces verts du tribunal de Nanterre en guise de peine. Quoi de plus symbolique ? Alors que les lieux sont quasi déserts ce samedi matin, deux jeunes hommes s’activent doucement dans le jardin intérieur de l’enceinte judiciaire. Corentin (le prénom a été modifié), 21 ans, arrose tandis que Maxime (le prénom a été modifié), 19 ans, rafistole l’hôtel à insectes. Ils sont en train d’exécuter une condamnation sous forme de travail d’intérêt général (TIG). Il s’agit du premier TIG collectif et pérenne au sein d’une juridiction en France.

    « Ce TIG arrange tout le monde en fait. Il m’arrange, moi, parce qu’on aurait pu me mettre une amende ou me condamner à une peine de prison alors que, là, je peux continuer mon travail dans la semaine. Et il arrange le tribunal », reconnaît Maxime, informaticien, qui doit exécuter 105 heures de travail non rémunéré pour vol.