« Être reconnus comme des victimes » : les anciens de RSI attendent beaucoup du procès renvoyé à avril

Plus de 30 travailleurs sans papiers de l’ancienne société d’intérim de Gennevilliers se sont portés partie civile du procès, qui devait avoir lieu ce lundi 23 septembre. Des dirigeants et des intermédiaires de la société sont poursuivis, entre autres, pour travail dissimulé.

Nanterre (Hauts-de-Seine), le 23 septembre. Le groupe des employés clandestins, recrutés à partir de 2020 par RSI, a fait corps autour de son avocat Me Xavier Robin. LP/O.B.
Nanterre (Hauts-de-Seine), le 23 septembre. Le groupe des employés clandestins, recrutés à partir de 2020 par RSI, a fait corps autour de son avocat Me Xavier Robin. LP/O.B.

Dehors, des banderoles, des percussions et des tribuns au micro. Dedans, l’urgence feutrée d’une audience judiciaire. Quatre dirigeants et intérimaires de la société d’intérim RSI devaient être jugés, ce lundi 23 septembre, par la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), selon les prévenus, pour travail dissimulé, emploi d’étrangers non munis d’une autorisation de travail salarié, non-inscription de salariés sur le registre du personnel, complicité, etc.

Principal prévenu, Jacques Cohen, le patron de RSI, était absent à l’audience. Il devrait en revanche être dans le box dans sept mois. Comme prévu, l’affaire a été renvoyée aux 29 et 30 avril 2025. Son avocate a fait délivrer une citation directe contre les trois autres co-prévenus : la directrice de l’agence de Gennevilliers et deux intermédiaires.