Malakoff : la justice autorise la poursuite de la démolition de la tour Insee

La ville avait déposé un référé-suspension, fin août, pour demander l’arrêt immédiat du chantier en cours. Le tribunal administratif de Cergy vient de le rejeter.

Malakoff, lundi 25 septembre 2023. Le grignotage de l'ancienne cafétéria de l'Insee, ce bâtiment bas de la tour, doit durer jusqu'à fin octobre. LP/M.L.
Malakoff, lundi 25 septembre 2023. Le grignotage de l'ancienne cafétéria de l'Insee, ce bâtiment bas de la tour, doit durer jusqu'à fin octobre. LP/M.L.

    Alors que le grignotage de la cafétéria a démarré au pied de la tour Insee à Malakoff, la justice a validé la poursuite des travaux de démolition qui toucheront bientôt le tripode lui-même. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient en effet de rejeter le référé-suspension déposé par la ville à la fin du mois d’août demandant l’arrêt immédiat du chantier. La juridiction fait valoir que le permis de démolir a été accordé et purgé de tout recours.

    Dans ce référé, l’avocat de la ville avançait, entre autres, que les permis de démolir et de construire du futur projet ne pouvaient être décorrélés. D’autant que dans le projet de permis de construire, l’autorité environnementale avait émis de sérieuses réserves sur l’évaluation des travaux de démolition. Le conseil de la municipalité arguait également l’« opposition massive » de la population et des élus au projet de l’État.

    Les opposants s’en remettent au sommet de l’État

    Les ministères sociaux (qui regroupent les ministères du travail et de la santé) prévoient sur ce site, à l’entrée de la ville de Malakoff, la reconstruction d’un bâtiment de surface quasiment similaire au tripode actuel pour y accueillir leurs 1 800 agents.

    « Un désastre écologique » que les opposants ne cessent de dénoncer depuis des mois. « Pour nous, cette décision est une déception, réagit Jean-Christophe Hanoteau, président de l’association In C’Malakoff. Après la mobilisation qu’il y a eue, les arguments écologiques avancés, on pensait que le tribunal administratif aurait la sagesse de suspendre les travaux. » De son côté, la municipalité entend encore étudier ce qu’il reste comme voie de recours avant de commenter.

    Pour Jean-Christophe Hanoteau, l’espoir réside désormais au sommet de l’État : « la décision ne peut qu’être politique. On voit bien que les enjeux financiers sont trop énormes, ce n’est pas l’administration centrale qui va décider de tout arrêter seule. »