La renaissance de la soie made in France

Repreneur en 2018 des soieries Roze, fondées à Tours (Indre-et-Loire) en 1660, Arnaud Lebert va progressivement réintroduire l’élevage des vers à soie via la culture de mûriers blancs en Val de Loire. De sorte que ses ateliers tissent une soie française d’ici à 2030.

Arnaud Lebert, qui a repris la Maison Roze en 2018 , veut planter cet hiver 3 000 mûriers blancs dans la région. LP/François-Xavier Rivaud
Arnaud Lebert, qui a repris la Maison Roze en 2018 , veut planter cet hiver 3 000 mûriers blancs dans la région. LP/François-Xavier Rivaud

Ce jour-là, les 25 métiers à tisser de la Maison Roze, l’une des plus anciennes manufactures artisanales de la soie française, tournent à plein régime. Bientôt, les tisseuses et couturières prendront entre leurs mains de la soie produite dans le Val de Loire, comme jadis.

Arnaud Lebert, qui a repris en 2018 ces ateliers de prestige fondés à Tours (Indre-et-Loire) en 1660 par Jean Roze, n’a qu’une idée en tête : réintroduire la sériciculture, l’élevage des vers à soie, qui a progressivement disparu dans l’Hexagone depuis la fin du XIXe siècle. Avec le concours de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), cet ancien publicitaire revenu à l’artisanat en hommage à son père — qui exerçait la profession d’ébéniste — va planter cet hiver 3 000 mûriers blancs (Morus alba), une variété d’arbres à vers à soie, dans la région.