Paris : le rendez-vous manqué avec les taxis flottants sur la Seine

Le Seabubbles, ces taxis électriques flottants sur l’eau, ne seront finalement pas testés cette année à Paris. Des contraintes réglementaires ont poussé son fondateur, Alain Thébault, à privilégier une première expérimentation pilote sur le lac Léman.

 Paris, le 15 juin. Le Seabubble a été présenté au salon Vivatech. L’expérimentation de 15 jours prévue en octobre a été repoussée et n’aura finalement pas lieu à Paris.
Paris, le 15 juin. Le Seabubble a été présenté au salon Vivatech. L’expérimentation de 15 jours prévue en octobre a été repoussée et n’aura finalement pas lieu à Paris. (LP/J.-G.B.)

    C'est un nouveau contretemps pour le projet très attendu des Seabubbles. Les taxis volants sur la Seine, qu'Anne Hidalgo avait pu tester en juin en compagnie de son fondateur Alain Thébault, ne seront pas expérimentés cet automne comme cela était prévu. Les 5 premiers prototypes de cette embarcation révolutionnaire, qui glisse sans bruit sur l'eau grâce à des foils et consomme donc peu d'énergie, vont commencer par circuler au printemps sur le lac Léman, en Suisse.

    « Je vais là où cela est le plus simple », explique Alain Thébault. « Je suis Français, ma start-up est en France, j'ai eu le soutien d'Anne Hidalgo et d'Emmanuel Macron, mais il y a trop de contraintes administratives pour se lancer ici tout de suite. Mais je ne désespère pas. »

    Le navigateur, qui avait battu le record de vitesse à la voile en 2009, cite notamment le coût demandé par Port de Paris pour installer le dock d'attache des Seabubbles (1 000€ par jour, hors raccordement électrique), ou la limitation de vitesse trop basse (18 km/h) sur la Seine.

    Du côté de la Ville de Paris, on estime qu'une dérogation était possible pour au moins tester le service pendant quinze jours comme cela était prévu. Mais les Seabubbles, dont la construction se termine en ce moment en Suisse, n'auraient pas été prêts à temps pour voguer sur la Seine en septembre, et les pilotes n'étaient pas encore disponibles.

    Un retour sur la Seine n'est toutefois pas impossible en 2018. Les discussions ne sont pas rompues avec la Ville et l'Etat. Mais Seabubbles cherchait une « ville pilote » pour tester rapidement ses premiers prototypes. « Genève et les communes du Léman nous ont facilité la tâche en prenant en charge une partie de l'alimentation électrique », explique Alain Thébault, après ce premier rendez-vous manqué avec Paris.