Attentat de Christchurch : la Première ministre Jacinda Ardern en première ligne

La cheffe du gouvernement néo-zélandais doit faire face à la terrible attaque terroriste qui a visé la population musulmane de la deuxième ville du pays.

 L a Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern s’exprime en direct à la télévision après l’attentat contre des mosquées à Christchurch, le 15 mars 2019.
L a Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern s’exprime en direct à la télévision après l’attentat contre des mosquées à Christchurch, le 15 mars 2019. REUTERS

    Son visage n'était pas mondialement connu jusqu'à ce vendredi matin, où il s'affiche dans tous les médias. Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande, est en première ligne pour répondre à l'attaque terroriste contre deux mosquées perpétrée ce vendredi, à Christchurch.

    Âgée d'à peine 38 ans, cette ancienne leader du parti travailliste est cheffe du gouvernement depuis le 26 octobre 2017. Ce vendredi, elle a multiplié les interventions médiatiques. Dans une première et brève intervention diffusée en direct à la télévision, elle a déclaré qu'il s'agissait de « l'un des jours les plus sombres de la Nouvelle-Zélande ».

    « Beaucoup de ceux qui ont été directement touchés par cette fusillade pourraient être des migrants en Nouvelle-Zélande, voire des réfugiés. Ils ont choisi de s'installer en Nouvelle-Zélande, et c'est leur maison. », ajoutait-elle, visiblement émue. Des propos relayés sur son compte Twitter.

    Plus tard dans la journée, vers 7h30 en France (le décalage est de douze heures entre Christchurch et Paris), elle a indiqué lors d'une nouvelle conférence de presse un premier bilan des attaques, faisant état de 40 morts, avant de réviser ce bilan à la hausse un peu plus tard, à 49 morts.

    « Jacinda-Mania »

    A moins de 40 ans, Jacinda Ardern n'est pas une nouvelle venue dans la politique néo-zélandaise. Elle avait notamment élue députée travailliste en 2008. Durant la campagne des législatives qui l'avaient mené aux responsabilités à l'automne 2017, elle défendait notamment une réduction des coûts d'accès à l'université, un meilleur accès au logement des familles aux revenus faibles, ou encore une légalisation de l'avortement.

    A l'époque de son arrivée au pouvoir, une partie de la presse l'avait qualifié d'« astre durable de la politique néo-zélandaise », au point de faire naître une véritable « Jacinda-mania », comme le titraient alors plusieurs journaux néo-zélandais, dont The Spinoff. Idem pour une partie de la presse internationale, à l'image du Guardian.

    Elle avait fait parler d'elle en 2018 pour un événement qui n'avait strictement rien à voir avec le contexte de ce vendredi. Enceinte à partir de janvier 2018, elle avait en effet quitté temporairement son poste en juin, à la suite de la naissance de sa fille. C'est le vice-Premier ministre qui avait alors occupé l'intérim pendant six semaines.

    Une fois revenue à ses hautes responsabilités, Jacinda Ardern avait participé le 24 septembre dernier à l'Assemblée générale annuelle de l'Organisation des Nations unies avec son enfant alors âgé de trois mois. C'était une première pour une dirigeante politique.

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