Brexit : l’Union européenne s’accorde pour un report jusqu’au 31 janvier 2020

Les 27 pays de l’UE ont donné leur feu vert lundi pour accorder un report de la date de sortie du Royaume-Uni, qui peut intervenir d’ici au 31 janvier 2020.

 Milton Keynes (Royaume-Uni), le 24 octobre 2019. Le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Milton Keynes (Royaume-Uni), le 24 octobre 2019. Le Premier ministre britannique Boris Johnson. AFP/Paul Grover

    Le feuilleton du Brexit va avoir droit à quelques épisodes supplémentaires. Ce lundi, l'Union européenne a donné son feu vert pour accorder un report de la date de sortie du Royaume-Uni jusqu'au 31 janvier 2020.

    « Les 27 se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-Uni pour un report flexible du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020 », a indiqué Donald Tusk, président du Conseil européen, sur Twitter. Il a précisé que cette décision sera formalisée par une procédure écrite. Elle devra être approuvée par Londres.

    Cette date est «flexible », c'est à dire que cette proposition faite pour éviter un « no deal », laisse la possibilité au Royaume-Uni de sortir au 30 novembre ou au 31 décembre si l'accord de sortie a été ratifié avant. Si les députés britanniques avaient approuvé sur le principe l'accord de Brexit de Boris Johnson, ils avaient en revanche rejeté le calendrier à marche forcée qu'il voulait leur imposer, réduisant ainsi à néant ses espoirs de réaliser sa promesse d'un Brexit au 31 octobre.

    Entretien téléphonique entre Macron et Johnson

    D'abord opposé à ce report, Emmanuel Macron a finalement accepté. La réunion des ambassadeurs a fait suite à un week-end d'intenses consultations, notamment entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson qui se sont entretenus au téléphone dimanche.

    Le texte est accompagné d'une déclaration politique dans laquelle l'UE justifie sa décision, exclut toute renégociation de l'accord et demande la nomination d'un commissaire européen britannique, selon cette même source.

    Les 27 ont décidé de ne pas attendre la décision des députés britanniques, qui doivent se prononcer lundi après-midi sur la tenue d'organisations anticipées en décembre voulues par Boris Johnson. « L'UE ne veut pas être en réaction mais veut maintenir la pression pour la ratification de l'accord de sortie », a indiqué la source diplomatique.

    Les 27 ont convenu de se décider par le biais d'une procédure écrite entre dirigeants.

    Pour obtenir la tenue d'élections législatives le 12 décembre, le Premier ministre britannique aura besoin lundi après-midi de deux tiers des voix à la Chambre des communes. Le Premier ministre conservateur, qui n'a plus de majorité, a déjà échoué à deux reprises au mois de septembre dans son entreprise de convoquer un scrutin.

    Après un référendum en juin 2016 où les Britanniques ont voté à 52% pour quitter l'UE, le divorce était initialement prévu le 29 mars. La date a déjà été repoussée à deux reprises (au 12 avril puis au 31 octobre).