Conflit en Ukraine, menace de guerre nucléaire… Jusqu’où peut aller Vladimir Poutine ?

    L’élection présidentielle russe, qui s’ouvre ce vendredi, doit conforter le maître du Kremlin, aux commandes du pays depuis vingt-cinq ans. L’invasion lancée sur Kiev il y a deux ans et le durcissement toujours plus autoritaire présagent un nouveau mandat sous tension.

    Certains se demandent où s'arrêtera la pente autoritaire de Vladimir Poutine, candidat à un cinquième mandat, le troisième consécutif, ce week-end. REUTERS
    Certains se demandent où s'arrêtera la pente autoritaire de Vladimir Poutine, candidat à un cinquième mandat, le troisième consécutif, ce week-end. REUTERS

      Mercredi encore, il laissait planer le spectre d’une guerre nucléaire. « D’un point de vue militaro-technique, nous sommes bien sûr prêts », lâchait Vladimir Poutine dans cet entretien accordé à la chaîne Rossia 1 et à l’agence de presse Ria Novosti. Et d’insister : « Les armes existent pour pouvoir les utiliser. » L’élection présidentielle russe s’ouvre ce vendredi. Le premier et sans doute unique tour se clôturera dimanche. Le stade Loujniki, à Moscou, doit accueillir un maître du Kremlin triomphal dès le lendemain. Vladimir Poutine s’est chargé depuis longtemps d’ôter tout suspense au scrutin. Il n’a pas fait semblant d’être inquiet, sans meeting ni débat télévisé.

      « Les régimes autoritaires ne répondent à aucun marketing électoral, analyse Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales. Les dictateurs cherchent avant tout à se légitimer. Il est nécessaire, dans un monde de communication, d’apparaître avec les sacrements de la légitimité populaire. » En 2018, l’ancien lieutenant-colonel du KGB, les services secrets soviétiques, avait réuni 76,69 % des voix.