Brexit : le récit minute par minute de la journée de vendredi

Journée historique pour l'Europe. Les Britanniques ont voté en faveur d'une sortie de l'Union européenne. Cette décision aux enjeux colossaux pour l'avenir du Royaume-Uni et du reste de l'Europe pourrait aussi annoncer un krach boursier.

    Le Brexit, ou « British Exit », a remporté les suffrages de 51,9% de la population, malgré une participation forte, qui aurait dû bénéficier au camp du « remain ». Plusieurs villes du nord de l'Angleterre et au Pays de Galles semblent avoir fait basculer le résultat dans le camp du « out ». L'Ecosse réclame déjà de rester dans l'Union tandis que le Sinn Fein demande la réunion des deux Irlande.

    David Cameron a pris acte de sa défaite et annoncé sa démission avant le congrès de son parti prévu du 2 au 5 octobre. L'actuel Premier ministre ne conduira pas les longues et inédites négociations qui vont s'ouvrir avec les instances européennes.

    Dans la foulée de la bourse de Tokyo, qui a fait plonger la livre sterling à son plus bas niveau face au dollar depuis 1985, les places européennes ont commencé à dévisser. La Bourse de Paris a terminé vendredi sur un plongeon de 8,04%.

    Dans une interview publiée samedi dans «Le Parisien-Aujourd'hui en France», le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, insiste sur la nécessité d'appliquer sans délai la volonté de sortir de l'Union européenne exprimée jeudi par le peuple britannique. Un sentiment partagé par François Hollande, qui a évoqué «des délais les plus courts» lors d'un Conseil des ministres extraordinaire post-Brexit ce vendredi.

    QUESTION DU JOUR. Seriez-vous favorable à l'organisation d'un référendum sur l'Europe en France?

    Les résultats officiels :

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    Minuit 29. Juncker prédit un rôle central pour Berlin. «L'Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l'Union européenne», déclare le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au quotidien allemand Bild.

    22 h 56. La menace de Moody's. L'agence Moody's a abaissé vendredi de stable à négative la perspective de la note du Royaume-Uni après la victoire du Brexit, signifiant qu'elle pourrait dégrader cette note dans un avenir proche. Moody's estime que s'amorce «une période prolongée d'incertitude» qui va avoir «des implications négatives sur les perspectives de croissance à moyen terme» de l'économie britannique. La note de la dette est maintenue à Aa1.

    22 heures. Wall Street finit en chute: Dow Jones -3,39%, Nasdaq -4,12%. Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 609,77 points pour arriver à 17.401,30 points, sa plus forte chute en points depuis l'été 2011, et le Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 202,06 points et finit à 4.707,98 points.

    21 heures. Le pétrole baisse fortement. Les cours pétroliers ont fortement baissé, suivant la débâcle générale des marchés. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août a perdu 2,47 dollars, soit environ 5%, à 47,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange, qui a annoncé son niveau de clôture avec une demi-heure de retard sur l'horaire habituel. A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a reculé de 2,50 dollars, là aussi un déclin de quelque 5%, à 48,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

    20h36. Valéry Giscard d'Estaing plaide pour une Europe plus concentrée. Valéry Giscard d'Estaing, ancien chef de l'Etat, a plaidé sur TF1 pour une Europe plus concentrée autour des «pays fondateurs» (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Italie, ndlr) et de leurs «voisins, qui partagent les mêmes idées, l'Espagne, le Portugal...», pour relancer l'UE après le Brexit. Il a regretté que «les dirigeants, depuis maintenant un certain temps, ont cessé de montrer un avenir pour l'Europe» et se sont trop concentrés sur le règlement de «problèmes du présent». Selon lui, en élargissant l'UE à 28 membres, «on a créé un système qui ne pouvait pas fonctionner et il n'a pas fonctionné. (...) L'Europe à 28 a été improvisée».

    20h21. Les dirigeants irlandais contre l'idée d'un référendum de réunification. Le parti du Sinn Fein (associé jusqu'en 2005 à l'Ira) a demandé un référendum sur la réunification de l'Irlande après la décision des Britanniques de sortir de l'Union européenne. Le Premier ministre irlandais Enda Kenny a écarté l'idée et estimé qu'il y avait  « des questions bien plus urgentes dans l'immédiat ». L'Irlande du Nord a voté en majorité pour rester dans l'UE, contrairement au Royaume-Uni dans son ensemble. Ce résultat a conduit le Sinn Fein, pro-Europe, à réclamer la tenue du référendum de réunification. La Premier ministre d'Irlande du Nord, Arlene Foster a aussi rejeté l'idée du référendum.

    20h10. Obama croit en une sortie « sans heurts ». Le président des Etats-Unis, Barack Obama s'est dit confiant dans une sortie « sans heurts » du Royaume-Uni de l'Union européenne. « David (Cameron) a été un ami et partenaire extraordinaire », a-t-il affirmé évoquant le Premier ministre britannique, avec qui il a évoqué, lors d'un appel téléphonique, l'importance de rester « concentré sur la croissance économique et la stabilité financière ».

    19h41. «Maintenant, il faut aller vite», estime Jean-Marc Ayrault. Dans une interview à paraître samedi  dans «Le Parisien-Aujourd'hui en France», le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, insiste sur la nécessité d'appliquer sans délai la volonté de sortir de l'Union européenne exprimée jeudi par le peuple britannique.

    19h16. Les banques centrales mondiales mobilisées. Les banques centrales se sont rapidement mobilisées après le choc du non britannique à l'Europe, se tenant prêtes à prévenir un assèchement de liquidités et à contrer des mouvements extrêmes de changes. Les Bourses européennes ont dévissé -- Francfort a subi sa pire perte sur une journée depuis 2008, Paris a laissé plus de 8% et Milan plus de 12%.

    19h08. Xavier Bertrand demande une renégociation des accords du Touquet. Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région des Hauts-de-France, a demandé la renégociation des accords du Touquet, qui fixent à Calais au lieu de Douvres la frontière franco-britannique, à la suite de l'annonce de la victoire du Brexit. Visant à juguler l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni, le «traité de Touquet», conclu par Londres et Paris en 2003, a déplacé côté français le contrôle de la frontière britannique. «Les Britanniques ont souhaité reprendre leur liberté, ils doivent reprendre leurs frontières», a lancé Xavier Bertrand, lors d'un point-presse près de la Gare du Nord à Paris.

    19 heures. Matteo Renzi attendu samedi soir à l'Élysée. Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, est attendu samedi soir à l'Élysée pour un dîner informel avec François Hollande consacré au Brexit. Le chef de l'État français recevra également le président du Conseil européen Donald Tusk lundi à 11 heures à l'Élysée, avant de s'envoler pour Berlin où il retrouvera de nouveau Matteo Renzi et la chancelière allemande Angela Merkel.

    18h52. Macron favorable à un grand débat sur l'Europe. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, veut «organiser des conventions démocratiques dans tous les pays» afin de «libérer la parole sur l'Europe, redonner confiance et éclairer le débat». Des référendums sur le sujet sont par la suite envisageables à la condition qu'ils «portent sur des projets», a-t-il déclaré au quotidien Le Progrès. Emmanuel Macron n'appelle toutefois pas à un référendum sur l'appartenance ou non de la France à l'Union européenne, comme souhaité publiquement vendredi par la présidente du Front nationale Marine Le Pen. De tels scrutins pourraient, selon lui, porter sur une plus grande intégration de la zone euro, sur la politique migratoire ou sur une politique de sécurité commune.

    18h46. «Les élites européennes n'ont rien vu venir», critique le patron des centristes de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Il dénonce aussi «le bal des hypocrites» penchés sur l'avenir de l'Europe désormais «menacée de mort» après le résultat du référendum britannique alors que l'UDI a toujours défendu une vision fédéraliste de l'Europe. La sortie de l'UE «effraie évidemment les élites européennes, qui n'ont rien vu venir et doivent désormais se remettre en question", a écrit ce centriste. Il se rendra à Bruxelles mardi pour rencontrer les dirigeants centristes européens.

    18h36. Natacha Bouchart : «Il faut ouvrir un camp de migrants au Royaume-Uni.» La maire de Calais (Pas-de-Calais), Natacha Bouchart (LR), affirme qu'après le vote des Britanniques, il faut que «la frontière reparte en Angleterre», même si ce n'est «pas si simple», préconisant aussi l'ouverture d'un camp de migrants outre-Manche.

    18h30. L'Italie veut récupérer l'Agence européenne des médicaments (European Medicines Agency, EMA) située à Londres. «A propos de l'EMA, l'Italie a toutes les cartes en main pour en devenir le (nouveau) siège», affirme dans un communiqué le président de Farmindustria, Massimo Scaccabarozzi. Cependant, dès février, le directeur général de la fédération suédoise des industries pharmaceutiques (LIF) avait aussi estimé, qu'en cas de Brexit, la Suède devrait se porter candidate pour récupérer l'EMA. Il avait été imité par son homologue au Danemark quelques jours plus tard.

    18h20. Cambadélis (PS) va réunir les partis sociaux-démocrates européens les 7-8 juillet. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé qu'il réunirait les 7 et 8 juillet à Paris les partis sociaux-démocrates européens, pour leur présenter un plan de «recommencement de l'Europe». Il s'agit selon lui de «concentrer son action sur les questions qui nécessitent la mutualisation des nations, la sécurité, la défense face au terrorisme, la modernisation industrielle, la protection de la diversité culturelle, tout cela porté par un New Deal écologique».

    18h10. La sortie du Royaume-Uni de l'UE doit se faire «dans les délais les plus courts». C'est ce qu'a souhaité François Hollande lors d'un Conseil des ministres extraordinaire post-Brexit, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. À l'égard des marchés financiers, «il faut que la clarté soit là pour que l'ensemble des acteurs économiques puissent savoir où nous allons, comment nous y allons», a fait valoir Stéphane Le Foll.

    18 heures. Le Royaume-Uni est censé prendre la présidence de l'UE le 1er juillet 2017! Ironie du sort : le site Slate.fr relève que les Britanniques doivent en principe succéder le 1er juillet 2017 aux Néerlandais à la présidence de l'Union européenne. Ce roulement a été décidé en 2007, à une époque où personne n'envisageait le « Brexit ».  D'après Politico.eu, un plan B existerait pour donner la présidence à une « troÏka », réunissant le Royaume-Uni, la Bulgarie et l'Estonie. A moins que Malte ne s'y colle. La présidence de l'UE a perdu de son importance depuis la création du poste de président du Conseil européen, assuré actuellement par le Polonais Donald Tusk.

    17h43. La Bourse de Paris a terminé sur un plongeon de 8,04%, à l'unisson des autres places boursières européennes. L'indice CAC 40 a perdu 359,17 points, à 4.106,73 points, dans un volume d'échanges exceptionnellement élevé de 11,7 milliards d'euros.

    17h39. Des dizaines de milliers de Londoniens réclament leur indépendance pour rester dans l'UE. Alors que 60% des Londoniens ont voté pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, plus de 40.000 personnes ont signé une pétition pour réclamer que la capitale britannique obtienne son indépendance et reste dans l'Union européenne. Cette pétition, sur le site change.org, appelle le maire de Londres Sadiq Khan à «déclarer Londres indépendante du Royaume-Uni et poser sa candidature pour rejoindre l'UE».

    17 heures. Juncker rassure les fonctionnaires britanniques de l'UE. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est voulu rassurant sur l'avenir des Britanniques fonctionnaires de l'UE, malgré le Brexit, dans une lettre envoyée vendredi à ses employés. «D'après notre Statut, vous êtes des fonctionnaires de l'Union. (...) Vous avez laissé vos chapeaux nationaux à la porte lorsque vous êtes entrés dans cette institution. Aujourd'hui, cette porte ne se referme pas sur vous», écrit Jean-Claude Juncker, dans une lettre écrite en anglais, français et allemand.

    Si les fonctionnaires européens de nationalité britannique devraient pouvoir garder leur emploi, qu'en sera-t-il de ceux qui occupent des postes à pouvoir décisionnel? Ainsi, le rôle futur du Britannique Jonathan Hill, commissaire européen à la Stabilité financière, risque de soulever quelques questions. Selon les traités européens, il reste en place tant que le retrait du Royaume-Uni de l'UE n'est pas effectif, a toutefois souligné une source européenne. Selon des chiffres officiels, 1.164 Britanniques travaillent actuellement pour la Commission européenne, soit 3,5% des 32.966 fonctionnaires totaux.

    16h37. Un débat parlementaire sans vote sur l'Europe aura lieu mardi, à l'Assemblée nationale puis au Sénat, pour évoquer les conséquences du Brexit, a-t-on appris dans l'entourage des présidents des deux chambres, Claude Bartolone (PS) et Gérard Larcher (Les Républicains, LR). A l'Assemblée, le débat se déroulera à 15 heures, en lieu et place des questions au gouvernement. Cet horaire sera entériné mardi par la conférence des présidents. Au Sénat, il pourrait avoir lieu à 16h45, à la place également des questions au gouvernement. Un second débat sur le sommet européen des 28 et 29 juin sera organisé au Sénat avant le 14 juillet.

    16h36. Les internautes se ruent sur Twitter et Google. Plus de 6 millions de tweets ont été publiés entre jeudi et vendredi matin sur le réseau Twitter, avec des pics à plus de 13 000 messages par minute pendant le discours de David Cameron.

    16h30. Le Conseil des ministres extraordinaire débute. Cette réunion vise à préparer le sommet des chefs d'État et de gouvernement de mardi et mercredi à Bruxelles. François Hollande recevra en fin d'après-midi le président du Sénat et celui de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher (LR) et Claude Bartolone (PS).

    16h27. Poutine dénonce une attitude «présomptueuse et superficielle» du gouvernement britannique.  «L'organisation de ce référendum et ses résultats, ce n'est rien d'autre que l'attitude présomptueuse et superficielle des autorités britanniques envers des questions cruciales pour le pays et pour l'ensemble de l'Europe», a déclaré le président russe Vladimir Poutine, cité par l'agence officielle TASS. Les conséquences de ce vote seront «globales», a-t-il estimé, tout en précisant qu'il fallait attendre pour savoir si celles-ci seraient plutôt positives ou plutôt négatives.

    16h25. Une pétition pour un nouveau référendum recueille déjà 130 000 signatures. Un texte publié sur le site officiel du Parlement appelle à un nouveau scrutin mais cette demande devrait être refusée après un débat parlementaire.

    16h09. Obama : UE et Royaume-Uni resteront des «partenaires indispensables». Le président américain Barack Obama a pris acte vendredi du Brexit, affirmant que le Royaume-Uni et l'Union européenne resteraient «des partenaires indispensables» des Etats-Unis.

    15h50. La bourse de New York prend une sacrée claque au réveil. Wall Street a chuté à l'ouverture vendredi, en plein désarroi devant la panique qui s'est emparée de l'ensemble des marchés financiers mondiaux après la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne: le Dow Jones perdait 2,16% et le Nasdaq 3,78%.

    La Bourse de New York avait fini en nette hausse jeudi, rassurée par d'ultimes sondages ayant laissé espérer, à tort, que le Royaume-Uni choisirait de rester dans l'UE: l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait gagné 1,29% à 18 011,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,59% à 4910,04 points.

    VIDEO. Brexit : la communauté française de Londres dans l'incertitude

    15h30. Le Brexit fait tweeter. 6,4 millions de tweets ont été échangés à ce sujet entre jeudi 7 heures, à l'ouverture des bureaux de vote, et vendredi 10 heures, peu après le discours où David Cameron annonçait sa démission prochaine.

    15h25. La Fed également prête à se porte au secours des marchés chahutés. La Banque centrale américaine (Fed) a assuré vendredi être prête à fournir des liquidités en dollars aux autres banques centrales pour faire face aux «pressions» qui pourraient surgir sur les marchés financiers après le Brexit.

    15h20. Nicolas Sarkozy demande un «nouveau traité» européen, qui fasse notamment respecter les frontières. Le président de Les Républicains s'exprime lors d'un déclaration solennelle relayée par ses comptes sur les médias sociaux.

    [Brexit] Déclaration solennelle de Nicolas Sarkozy - 24 juin 2016

    Il y a une civilisation européenne, une identité européenne, une culture européenne, un mode de vie européen, qui reposent sur les Nations. Ce sont d’abord elles qui font notre force. Que les dirigeants européens sachent se montrer à la hauteur de l’Histoire, qui ne leur pardonnera aucune lâcheté. L’heure est à la lucidité, à l’énergie et au leadership. #Brexit

    Gepostet von Nicolas Sarkozy am Freitag, 24. Juni 2016

    15h15. Le gardien allemand Manuel Neuer regrette le Brexit. «J'ai grandi dans une époque où il était normal de voir l'Europe unie», témoigne le gardien de l'Allemagne Manuel Neuer, jugeant «dommage» la victoire des partisans d'un départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, vendredi en conférence de presse.

    « Je n'ai pas grand chose à dire sur le plan politique, mais je dirais juste qu'on a toujours un sentiment d'union et c'est dommage que le Royaume-Uni, et tout particulièrement l'Angleterre, n'en fassent plus partie», a déclaré le gardien interrogé sur le sujet par un journaliste britannique, avant le match entre la Slovaquie et l'Allemagne en 8e de finale de l'Euro-2016 dimanche.

    15 heures. Un sondage donne 2 Français sur 3 pour le maintien de la France dans l'Union européenne. 

    A la question «Seriez-vous favorables ou opposés à ce que la France sorte de l'UE?», seules 35% des personnes interrogées répondent positivement, contre 64% qui y sont opposées.

    Les sympathisants de gauche (76%) comme de droite (75%) sont opposés à la sortie de l'UE, contrairement aux proches du Front national qui y sont massivement favorables (77%), selon cette enquête d'Odoxa pour Paris-Match et iTELE.

    14h50. Visas, frontières, emplois... Tout ce qui change pour le moment pour la Grande-Bretagne est à lire ici.

    14h30. Le G7 en conclave. Les ministres des Finances et présidents des banques centrales du G7 s'entretiennent actuellement par téléphone sur les conséquences du vote des Britanniques.

    13h45. Gueule de bois bis ? La sortie de l'Union européenne votée par les Britanniques se fera « sans précipitation », réagit le chef de la campagne pour le Brexit, Boris Johnson. Avant cela, l'étonnant politicien avait tressé des louanges à David Cameron, « l'un des plus extraordinaires politiciens de notre époque », qui a notamment fait de la Grande-Bretagne « l'économie la plus dynamique d'Europe ».

    13h40. Gueule de bois. Mandy, étudiante interrogée par ITV news à l'aéroport de Manchester, et qui a voté pour le Brexit, assure regretter son vote. « Je me suis réveillée et la réalité m'a frappée. Si j'avais la possibilité de voter à nouveau, je choisirais de rester » dans l'UE.

    13h30. Un coup de peinture, et hop ! « Il faut rénover la maison Europe », affirme le Prédisent du conseil italien. Matteo Renzi devrait se rendre dès lundi à Bruxelles, veille d'un sommet européen, pour préparer une réponse conjointe à la France, l'Italie et l'Allemagne au Brexit. « L'Europe est notre maison », mais « cette maison doit être rénovée, rafraîchie ».


    13h15. Le coup de frein de Merkel. La portée du Brexit pour le reste de l'Europe «va dépendre de manière cruciale de la manière dont nous, les 27 États de l'Union européenne, nous nous montrerons capables dans cette situation de ne pas tirer des conclusions rapides et simples du référendum en Grande-Bretagne, qui diviseraient encore plus l'Europe», a-t-elle dit.

    13h10. Le Japon prêt à dialoguer avec le G7 pour anticiper une crise financière. Le Japon, qui préside cette année le G7, veut communiquer rapidement avec ses partenaires au sein de ce groupe de pays industrialisés. Selon l'agence Bloomberg, qui cite un responsable gouvernemental anonyme, une conférence téléphonique est prévue dans les heures à venir entre les sept pays (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Canada et Japon).

    13h05. Manuel Valls évoque un «malaise trop longtemps ignoré» au sein de l'UE. «C'est le moment d'être digne des pères fondateurs, de refonder une nouvelle Europe en écoutant les peuples», déclare lors d'un déplacement dans l'Essonne le Premier ministre, pour qui «l'Europe ne doit plus intervenir partout, tout le temps».

    VIDEO. Valls au sujet du Brexit : «Cette sortie est le révélateur d'un malaise trop longtemps ignoré»

    13 heures. Madrid se positionne déjà pour reprendre Gibraltar. Madrid a estimé que la sortie de Royaume Uni de l'Union européenne lui permettrait de récupérer Gibraltar, alors que Londres cherchait à rassurer les habitants de cette enclave britannique au sud de l'Espagne.

    L'Espagne réclame depuis des décennies ce territoire rocheux de 7 km2 qu'elle a cédé aux Britanniques en 1713 et qu'elle considère comme une colonie. «Le drapeau espagnol se rapproche du Rocher», a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia Margallo. «Notre formule ... est celle d'une co-souveraineté britannico-espagnole pendant une période limitée, qui débouche sur la restitution de Gibraltar» à l'Espagne, a-t-il ajouté.

    12h50. L'Union européenne appelle le Royaume-Uni a rapidement acté leur départ. Les dirigeants des institutions de l'UE pressent le Royaume-Uni de lancer «dès que possible» la procédure de sortie du pays.

    «Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible», ont écrit les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

    Les règles existent pour que la procédure se déroule «de façon ordonnée». Jusqu'à la fin de la procédure, le Royaume-Uni «reste un membre de l'UE, avec tous les droits et obligations qui en découlent», expliquent encore les quatre présidents.

    12h45. Le président de la Commission européenne juge que «le Brexit n'est pas le début de la fin pour l'Union européenne». A une question en conférence de presse lui demandant si ce vote signifiait la fin de l'UE, Jean-Claude Juncker a répondu «non», avant de quitter rapidement le podium et d'être longuement applaudi par des fonctionnaires européens présents dans la salle de presse.

    12h30. Emmanuel Macron évoque un «triste jour» pour l'Europe.

    12h20. L'Europe s'est perdue, juge Hollande. « L'Europe est une grande idée et pas seulement un grand marché, c'est sans doute à force de l'oublier qu'elle s'est perdue. Aujourd'hui c'est l'Histoire qui frappe à notre porte. (…) Se joue la dilution au risque du repli, je ferai tout pour que ce soit le changement profond au lieu du repli », déclare le président de la République François Hollande.

    12h18. Sauver l'Europe. « Un sursaut est nécessaire. L'Europe doit réaffirmer ses valeurs : liberté, solidarité, paix », poursuit François Hollande.

    12h12. Hollande s'exprime. « Les Britanniques ont décidé de quitter l'Union européenne. C'est un choix douloureux que je respecte », assure François Hollande en direct de l'Elysée.

    VIDEO. Hollande : «Le vote des Britanniques met gravement l'Europe à l'épreuve»

    12h05. David Cameron quitte Buckingham Palace.

    12 heures. Piano piano. Le patron du PS français Jean-Christophe Cambadélis fera une déclaration solennelle à 17 heures au siège du parti.

    11h52. Audience royale. David Cameron est actuellement à Buckingham Palace pour évoquer le Brexit avec la Reine.

    11h50. Les banques françaises veulent être optimistes. Alors que les valeurs françaises ont plongé à la Bourse, Frédéric Oudéa, président de la Fédération bancaire française, estime que les « banques françaises seront parmi les moins impactées » par les conséquences du Brexit. En revanche, « un certain nombre d'acteurs » devront envisager de « rééquilibrer leur présence » au Royaume-Uni sans attendre l'issue des négociations.

    VIDEO. Brexit : quelles conséquences pour les patrons français ?

    11h40. EELV regrette le résultat. « Face aux slogans populistes des partisan-es du Brexit, cette campagne a surtout fait la preuve du désarroi et craintes des citoyens sur des questions majeures telles que la fiscalité, la situation socio-économique ou la problématique migratoire. Autant de questions, détournées à des fins nationales et populistes lors de la campagne référendaire, qui restent représentatives des égoïsmes nationaux au sein de l'UE », déplore le parti Europe Ecologie-Les Verts dans un communiqué.

    11h36. Feu sur l'UE. « L'Union européenne est la pierre angulaire de toutes les crises que nous traversons », poursuit Marine Le Pen (cf. 11h30). La présidente du FN a même changé la photo de son profil Twitter, la troquant pour le drapeau britannique.

    «L'Europe sera au coeur de la prochaine présidentielle», assure-t-elle encore devant une nouvelle affiche frontiste «Brexit, et maintenant la France !», représentant deux poings se libérant de chaînes.

    11h35. Larcher veut une nouvelle Europe. « Bye bye England, relançons le projet européen », réagit le président du Sénat Gérard Larcher (LR). « Nous avons aujourd'hui à analyser lucidement les causes de cette désaffection vis-à-vis de l'Europe. L'Union a perdu la proximité avec les citoyens, elle ne répond plus à leurs attentes », juge-t-il dans un communiqué.

    11h32. Conseil des ministres exceptionnel à 16 heures.

    11h30. Marine Le Pen jubile. «Nous vivons un moment historique » clame, avec un grand sourire, la présidente du Front national depuis le siège de son parti. « Ce que nul n'osait envisager il y a encore quelques mois est désormais une réalité qui s'impose à tous : oui il est possible de sortir de l'Union européenne ». Il serait « inadmissible », ajoute-t-elle, « que l'Union agisse comme Nicolas Sarkozy l'a fait en 2005, c'est-à-dire en piétinant la volonté du peuple » britannique « qui est sacrée ».

    11h20. Oui, J.K. Rowling est indécente. L'écrivaine écossaisse, auteure de la saga Harry Potter, qui avait appelé à voter en faveur du maintien dans l'UE, se dit « fière d'appartenir à la minorité indécente ». Elle fait référence à un propos de Nigel Farage qui a vu dans le référendum « la victoire des gens ordinaires, des gens décents ».

    11h10. Visas, frontières, emplois... Tout ce qui change pour le moment pour la Grande-Bretagne est à lire ici.

    11h05. Mélenchon surfe sur la vague. « L'heure du plan B va sonner. Ma candidature pour l'élection présidentielle est celle de la sortie des traités européens », affirme Jean-Luc Mélenchon dans un billet publié sur Facebook. « La leçon est que l'Union européenne, on la change ou on la quitte. Comme d'habitude, les eurocrates préparent déjà depuis plusieurs mois en secret avec madame Merkel un nouveau traité pour 2017 qui ne tiendra compte d'aucune des leçons évidentes de la situation », a poursuivi le député européen.

    11 heures. Hollande en fin de matinée. François Hollande s'exprimera en fin de matinée. La réunion ministérielle (cf. 7h42) terminée, le président de la République doit s'entretenir avec plusieurs dirigeants européens, dont l'Italien Matteo Renzi.

    10h50. Le point sur les bourses. Parmi les plus fortes baisse figuraient ce matin Société Générale (-22,5%) , Axa (-20,6%), Peugeot (-20,44%), Crédit Agricole (-18%), Arcelor Mittal (-17,9%) et BNP Paribas (-16,5%).

    10h48. Rien ne change pour l'instant pour l'UE. « Nous sommes déterminés à garder notre unité à 27 », assure le président du Conseil européen Donald Tusk. Il n'y aura pas de « vide juridique » d'ici le départ formel du Royaume-Uni et la législation européenne continuera d'ici-là à s'appliquer pour Londres, avec « ses droits comme ses devoirs ».

    10h45. JP Morgan va délocaliser des emplois. Alors que les constructeurs Aston Martin (cf. 8h20) et Jaguar Land Rover (cf. 9 heures) ont rapidement communiqué pour assurer qu'ils restaient en Grande-Bretagne, la banque américaine JPMorgan prévient qu'elle pourrait déplacer des emplois. 1 000 à 4 000 emplois pourraient être concernées, sur les 16 000 employés au Royaume-Uni.

    10h30. Donald Trump réagit. En voyage express en Écosse, pour un tournoi de golf dans l'un de ses hôtels, le candidat à la présidentielle américaine salue la décision des Britanniques « d'avoir repris leur pays ».

    10h22. Mélange des genres ? Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon juge « stupéfiant » que le commissaire européen Pierre Moscovici participe à la réunion ministérielle de crise à l'Elysée.

    10h20. Pas de panique, demande le maire de Londres. Sadiq Khan, le maire travailliste de Londres depuis un mois et demi, « (croit) toujours que notre pays est mieux au sein de l' Union européenne mais je ne doute pas que Londres continuera à engranger les succès, comme aujourd'hui ». Le maire assure aussi au million d'Européens qui vivent à Londres qu'ils sont « les bienvenus ici ».

    10h10. La force de l'histoire. Dans une vidéo, la BBC résume l'histoire européenne de la Grande-Bretagne.

    10 heures. Rassurer. « On peut craindre une certaine volatilité sur les marchés mais nous y sommes bien préparés », veut rassurer Mak Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre.

    9h50. Une alliée en Ecosse. Chef du parti conservateur écossais, Ruth Davidson salue la décision « en tous points honorable » de son ami David Cameron qui veut garantir la « stabilité » du pays avant qu'il ne poursuive son destin.

    9h45. La Deutsche Bank dans la tourmente. Les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne « seront négatives de tous les côtés », prévient John Cryan, patron de la plus grosse banque allemande, Deutsche Bank. Alors que, écrit-il dans une déclaration, son groupe « est bien préparé », le titre DB enregistre à Francfort le plus grand plongeon de l'indice Dax (-16,16% à 13,05 euros).

    9h40. La City en plein désarroi. « C'est un putain de désastre ! », lâche David, un employé de la City, à l'AFP. « La majorité des Britanniques n'avaient aucune idée de pour quoi ils votaient. Maintenant tous ceux qui ont une maison, une retraite ou qui prévoyaient de partir en vacances à l'étranger sont beaucoup plus pauvres ». « Les services financiers mènent l'économie de Londres et l'économie de Londres mène l'économie britannique donc malheureusement cela va affecter tout le monde », craint Wendy, une avocate qui redoute aussi que Bruxelles « fasse payer le prix fort » à Londres pour cette sécession.

    9h23. Un nouveau Premier ministre début octobre. « Ce n'est pas une décision facile à prendre », affirme David Cameron. « Il me semble que l'État a besoin d'un autre équipe à sa tête » mais pour assurer « une période de stabilité » à la Grande-Bretagne, le Premier ministre démissionnera dans trois mois, avant le congrès de son parti qui se réunit du 2 au 5 octobre. La Reine a été mise au courant de ce projet.

    VIDEO. Brexit : David Cameron annonce qu'il va démissionner

    9h22. La finance dans la tourmente. La Bourse de Paris plonge de plus de 10%, les banques décrochent.

    9h20. Cameron fait le bilan de son action. « Je suis fier d'avoir été le Premier ministre de ce pays depuis six ans ».

    9h19. « Rien ne changera dans l'immédiat ». « Je souhaite rassurer les investisseurs et les marchés, les étrangers qui habitent ici, rien ne changera dans l'immédiat. Nos ressortissants peuvent se déplacer, nos biens et services peuvent être vendus », assure Cameron.

    A LIRE. Ce qui va changer pour les Britanniques

    9h18. Les premier mots de Cameron. « Les Britanniques ont fait le choix de quitter l'Union européenne. Leur décision doit être respectée. Je voudrais remercier tous ceux qui ont fait la campagne de mon côté, parfois en surmontant les désaccords entre partis pour se mobiliser pour une idée à laquelle ils croyaient », affirme le Premier ministre David Cameron devant la presse réunie devant le 10 Downing street.

    9h13. Agenda. Les chefs de la diplomatie des six fondateurs de l'UE - la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg- se réunissent samedi à Berlin.

    9 heures. La main sur le cœur de Jaguar Land Rover. Le constructeur automobile britannique assure « maintenir ses sites de production et ses projets d'investissement », dans une déclaration disant « respecter la décision du peuple britannique ». Propriété du groupe indien Tata, Jaguar Land Rover conserve son siège et cinq sites de productions au Royaume-Uni.

    8h58. Le Maire veut un référendum sur une nouvelle Europe. « Il ne s'agit pas de demander aux Français s'ils veulent sortir ou rester dans l'Union européenne ». Bruno Le Maire, ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes, candidat à la primaire à droite, propose, sur France Info, de consulter les Français sur « un nouveau projet sur lequel nous (aurions) travaillé avec l'Allemagne et les six pays fondateurs, une Europe avec des frontières claires, déterminées, stables, qui n'inclut pas la Turquie ».

    8h55. Le tweet hollywoodien. Patrick Devedjian (LR) tweete peu et quand il le fait, c'est Armageddon. « L'Angleterre n'a pu détruire l'Europe en y entrant, ne la laissons pas le faire en en sortant », s'exclame-t-il sur le réseau social.

    8h46. La réaction de Juppé. Invité d'Europe 1, l'ancien Premier ministre Alain Juppé a réagi au vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit : « C'est un choc historique, il faut désormais écrire une nouvelle page de l'Histoire de l'Europe. » « Notre plus grosse erreur serait de croire que nous pouvons continuer comme avant », insiste-t-il.

    8h45. Cameron se prépare. Lord Andrew Feldman, chairman du parti conservateur et proche de David<