Guerre en Ukraine : les accusés russes en procès pourront être libérés s’ils partent combattre

    Les élus russes ont adopté un texte permettant l’abandon des charges pénales visant des accusés dont le procès est en cours, s’ils acceptent de partir sur le front ukrainien.

    Les prévenus russes dont le procès est en cours pourront être libérés s'ils acceptent d'intégrer les rangs de l'armée. (Illustration) LP / Olivier Corsan
    Les prévenus russes dont le procès est en cours pourront être libérés s'ils acceptent d'intégrer les rangs de l'armée. (Illustration) LP / Olivier Corsan

      De nouveaux renforts potentiels pour la Russie. Les députés russes ont adopté mardi une proposition de loi permettant l’abandon des charges pénales visant des accusés alors que leur procès est en cours s’ils signent un contrat avec l’armée ou sont mobilisés, en plein conflit contre l’Ukraine.

      Dans un communiqué, la Douma, la chambre basse du Parlement, a indiqué avoir adopté en dernière lecture ce texte. Il doit être validé par le Sénat, puis promulgué par le président Vladimir Poutine, ce qui est généralement une formalité.

      En mars, des amendements au Code pénal russe avaient déjà permis de libérer sous condition des accusés pendant l’instruction ou des personnes déjà condamnées, si elles étaient mobilisées ou signaient un contrat avec les forces armées.

      Salaires lucratifs

      À partir de 2022, le groupe paramilitaire Wagner a recruté pour le compte du Kremlin des dizaines de milliers de détenus dans les colonies pénitentiaires du pays pour aller combattre sur le front en Ukraine. Puis l’armée régulière russe, en conflit avec Wagner, a pris le contrôle de ces recrutements et propose des contrats d’engagement aux prisonniers volontaires pour combattre.



      Les autorités russes promettent des salaires lucratifs, des honneurs, des avantages sociaux et la liberté aux volontaires s’ils survivent aux combats. Ils se voient attribuer les missions les plus meurtrières, en première ligne.