Aux Nations unies, Joe Biden met en garde contre une « guerre généralisée » au Liban

    Les bombardements israéliens ont fait près de 560 morts et plus de 1 800 blessés lundi au Liban. Washington estime qu’il est encore possible d’éviter l’embrasement de la région.

    New York, le 24 septembre 2024. Joe Biden a prononcé une allocution lors de la 79e assemblée générale de l'ONU. Reuters/Elizabeth Frantz
    New York, le 24 septembre 2024. Joe Biden a prononcé une allocution lors de la 79e assemblée générale de l'ONU. Reuters/Elizabeth Frantz

    Alors que la perspective d’une guerre ouverte prend de l’ampleur, Joe Biden croit toujours à une « solution diplomatique ». Le président américain a mis en garde mardi contre une « guerre généralisée » au Liban et estimé qu’il était « temps de finaliser maintenant » un accord de cessez-le-feu à Gaza, lors de son allocution aux Nations unies à New York.

    « Une guerre généralisée n’est dans l’intérêt de personne. Même avec l’escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible », a déclaré le président américain.

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    Cette dernière prise de parole à la tribune de l’ONU de Joe Biden, qui quittera la Maison Blanche en janvier, intervient alors qu’Israël a durement frappé ces derniers jours le Hezbollah, allié de l’Iran et soutien du groupe islamiste palestinien Hamas.

    Plus de 500 morts au Liban

    « En fait, cela reste la seule voie possible vers une sécurité durable permettant aux habitants des deux pays de rentrer en toute sécurité chez eux à la frontière », a poursuivi le président américain. « Et c’est ce pour quoi nous travaillons sans relâche », a-t-il ajouté.

    Quelque 90 000 Israéliens ont quitté le nord de leur pays depuis près d’un an par crainte d’une guerre avec le Liban. Et, depuis lundi, ce sont des dizaines de milliers de Libanais, selon l’ONU, qui ont fui les zones bombardées.

    Un embrasement du Proche-Orient est d’autant plus redouté que le président iranien, Massoud Pezeshkian, a affirmé mardi que son allié libanais ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, après les bombardements israéliens qui ont fait près de 560 morts et plus de 1 800 blessés lundi au Liban.



    L’armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure dans la bande de Gaza en riposte aux attaques sanglantes sans précédent menées le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël à partir du territoire palestinien voisin.

    Peu après, le Hezbollah pro-iranien au Liban a ouvert un front avec Israël en soutien au Hamas. Il conditionne depuis un accord avec Israël à un cessez-le-feu à Gaza. Jusqu’à la semaine passée, les tensions se traduisaient par des échanges de tirs limités dans les zones frontalières quasi quotidiens.

    Mais le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de frapper plus fort le Hezbollah. « Nous continuerons à frapper » le groupe libanais, a-t-il encore déclaré mardi.



    « J’ai proposé avec le Qatar et l’Égypte un accord de cessez-le-feu et (pour mettre fin à) la prise d’otages. Il a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU », a rappelé Joe Biden. « Il est maintenant temps pour les parties de finaliser ses termes, de ramener les otages chez eux et assurer la sécurité d’Israël et de Gaza, libres de l’emprise du Hamas », a-t-il ajouté.