Guerre Israël-Hamas : Benyamin Netanyahou réclame un « changement radical » à la frontière libanaise

Alors que le Hamas et ses alliés se disent prêts à « une longue guerre d’usure » face à Israël, le Premier ministre israélien juge qu’il est nécessaire que la situation sécuritaire évolue radicalement à la frontière israélo-libanaise.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (ici en conférence de presse à Jérusalem, le 13 septembre) a jugé ce lundi qu'un "changement radical de la situation dans le nord du Liban" était nécessaire pour la sécurité des Israéliens qui vivent à proximité de la frontière. Reuters / Abir Sultan
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (ici en conférence de presse à Jérusalem, le 13 septembre) a jugé ce lundi qu'un "changement radical de la situation dans le nord du Liban" était nécessaire pour la sécurité des Israéliens qui vivent à proximité de la frontière. Reuters / Abir Sultan

    Alors que la guerre que mène Israël face au Hamas s’étend sur de multiples fronts, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est entretenu ce lundi avec Amos Hochstein, un émissaire américain en visite en Israël, sur la situation à la frontière israélo-libanaise. Le chef d’État a jugé qu’un « changement radical » y était nécessaire sur le plan sécuritaire, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne y étant quasi-quotidien depuis près d’un an.

    « Lors de son entretien avec l’émissaire (américain) Hochstein, le Premier ministre Netanyahou a clairement et fermement affirmé qu’il ne serait pas possible de ramener [les citoyens israéliens] (dans leurs maisons proches de la frontière israélo-libanaise) sans un changement radical de la situation sécuritaire dans le Nord », indique un communiqué du bureau de Benyamin Netanyahou.

    Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que la possibilité d’une solution diplomatique « s’éloignait » pour faire cesser les échanges de tirs avec le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran et allié du Hamas, à la frontière nord d’Israël avec le Liban, ravivant les craintes d’une extension de la guerre.

    Le Hamas prêt à « une longue guerre d’usure »

    De son côté, le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a déclaré ce lundi que le mouvement islamiste palestinien s’était préparé à affronter durablement les forces israéliennes dans la bande de Gaza, avec le soutien de ses alliés. « Nous nous sommes préparés pour mener une longue guerre d’usure », a-t-il assuré.

    VidéoManifestations, heurts, grève générale... la tension monte en Israël pour la libération des otages

    Dans un message de félicitations aux rebelles houthis du Yémen, qui ont mené dimanche une attaque au missile sur le centre d’Israël, le chef de l’organisation terroriste a ajouté que les « efforts conjoints » avec les groupes de « la résistance » au Liban, en Irak et au Yémen allaient « briser la volonté » d’Israël.

    Au moins 41 000 morts à Gaza

    Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël ont mené une attaque d’une ampleur et d’une violence sans précédent, qui a entraîné la mort de 1 205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels qui inclut les otages tués en captivité. Sur les 251 personnes enlevées pendant l’attaque, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée.



    En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que l’Union européenne et les États-Unis. Son armée a lancé une offensive aérienne et terrestre qui a fait au moins 41 226 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui ne détaille pas les combattants et civils tués. La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont été contraints de se déplacer.

    Disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza, les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban ont ouvert des fronts contre Israël après le début de la guerre. Dimanche, un tir de missile revendiqué par les Houthis est tombé dans un terrain vague du centre d’Israël, sans faire de victimes. Israël a prévenu qu’ils payeraient « un lourd tribut ».