Proche-Orient : la « Résistance islamique en Irak » revendique une attaque de drones sur Eilat, en Israël

    La « Résistance islamique en Irak », proche de l’Iran, a revendiqué ce mercredi une attaque de drone sur la ville portuaire d’Eliat, en Israël.

    Tsahal a annoncé que des drones ont été lancés sur la ville d'Eliat, au sud du pays. Icon Sport
    Tsahal a annoncé que des drones ont été lancés sur la ville d'Eliat, au sud du pays. Icon Sport

    La « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de factions armées pro iraniennes, a revendiqué mercredi une attaque de drone contre une « cible stratégique » à Eilat, ville portuaire en Israël, où l’armée a dit avoir intercepté un drone lancé depuis l‘est du pays.

    « Les combattants de la Résistance islamique en Irak ont attaqué mercredi (…) par le biais de drones une cible stratégique à Eilat », indique le communiqué publié sur Telegram. De son côté, l’armée israélienne a dit avoir intercepté un drone lancé depuis l’Est, tandis qu’un deuxième aéronef est tombé dans le secteur d’Eilat, faisant deux blessés légers selon des secouristes.

    Les Brigades du Hezbollah irakiennes, influent groupe armé pro iranien, ont appelé mercredi à « augmenter » et intensifier les « opérations » menées contre « l’ennemi » israélien, dans un contexte régional explosif sur fond de guerre à Gaza et d’affrontements entre le Hezbollah libanais et Israël.

    Intensification des opérations

    Ces derniers mois, la « Résistance islamique en Irak » a publié plusieurs communiqués pour revendiquer des tirs de drones contre Israël. Sans nommément désigner aucun agresseur, l’armée israélienne a confirmé plusieurs attaques d’aéronefs, assurant que ces appareils sont interceptés.

    « Nous espérons des factions de la Résistance islamique en Irak, qui soutiennent la Palestine et le Liban, qu’elles augmentent le nombre et l’ampleur de leurs opérations et le niveau de menace à l’ennemi », a déclaré dans un communiqué un porte-parole des Brigades du Hezbollah irakiennes, Abou Ali al-Askari, en allusion à Israël.

    « Les opérations sous leur forme actuelle ne sont pas à la hauteur des ambitions de la Résistance et de la phase actuelle », a-t-il souligné, en référence à cet axe de « Résistance » à Israël, qui va de Téhéran, aux groupes armés irakiens, au Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen.

    Depuis plusieurs jours, Israël multiplie les bombardements aériens sur le Liban, disant viser des caches d’armes et installations du mouvement chiite du Hezbollah. Depuis dimanche, la « Résistance islamique en Irak » a revendiqué au moins une dizaine d’attaques contre Israël, selon les communiqués publiés sur Telegram. Mercredi, « les combattants de la Résistance islamique en Irak ont attaqué (…) par le biais de drones une cible stratégique à Eilat », indique un communiqué publié sur Telegram.

    Combattants issus du Hezbollah

    L’alliance regroupe notamment des combattants issus des rangs des Brigades du Hezbollah, du mouvement Al-Nujaba, et des Brigades Sayyed al-Chouhada, des groupes armés pro iraniens qui sont tous visés par des sanctions américaines.

    Fin 2023, plus de 175 tirs de roquettes et frappes de drones, en Irak et en Syrie, avaient également été menés contre les soldats américains intégrés à une coalition internationale antidjihadiste menée par Washington. Ces attaques avaient été revendiquées par « la Résistance islamique ». En représailles, les États-Unis ont mené plusieurs frappes contre les factions irakiennes, en Irak et en Syrie.



    Les Brigades du Hezbollah, classées groupe « terroriste » par Washington, avaient toutefois annoncé fin janvier une « suspension » de leurs opérations. Les attaques en Irak se sont alors quasiment interrompues ces derniers mois, à l’exception de quelques frappes, et depuis une relative accalmie s’est installée.