« Un flot continu de déplacés » : à Beyrouth, les centres d’hébergement submergés après les frappes israéliennes

    Les écoles du pays, transformées en centres d’urgence, s’attendent à accueillir des centaines de milliers de Libanais fuyant le sud et l’est du pays, après le déclenchement, lundi, des frappes massives par Tsahal.

    Sur les axes reliant le sud du Liban à Beyrouth ce mardi, les familles ont fui créant des files ininterrompues de voitures et de minibus. AFP/Hassan Jarrah
    Sur les axes reliant le sud du Liban à Beyrouth ce mardi, les familles ont fui créant des files ininterrompues de voitures et de minibus. AFP/Hassan Jarrah

    Mardi vers 11 heures, Beyrouth, dans le quartier de Bir Hassan, une ambulance de la Croix-Rouge se gare en double file devant l’école publique, le temps de déposer une femme, blessée au visage et portant son enfant dans les bras, accompagnée d’un vieil homme. Son calvaire a débuté la veille. Zohra, la vingtaine, prenait comme à l’accoutumée son café en terrasse, chez elle, dans son village du sud Liban, quand sa maison a été touchée par un bombardement aérien.

    Projetée au sol, le visage criblé d’éclats de verre, elle se précipite chez elle : dans un coin du salon, son père — lui aussi blessé au visage — tient son petit-fils contre lui. Les voisins accourent pour les secourir, une ambulance les transporte à l’hôpital le plus proche, dans la ville voisine de Tibnine. Soignée, elle est transportée jusqu’au centre d’hébergement de Beyrouth. La jeune femme en hijab noir y arrive après une interminable nuit.