Violences sexuelles du Hamas le 7 octobre : dans les coulisses d’une enquête longue, douloureuse et difficile
Les investigations sur les crimes du Hamas le 7 octobre attestent sans équivoque que de nombreux Israéliens ont été victimes de violences sexuelles. Mais l’atrocité des actes commis par les terroristes ainsi que la fragilité des témoins et des rescapés rendent l’enquête complexe.
Des corps brûlés, démembrés, déshumanisés. Des organes génitaux mutilés. Des témoins rares et traumatisés qui, cent quinze jours après l’attaque du Hamas en terre israélienne, peinent encore à mettre des mots sur l’horreur et la barbarie auxquelles ils ont assisté. Voilà ce à quoi sont confrontés les policiers, militaires, juristes ou encore bénévoles qui enquêtent sur les crimes sexuels commis par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
Ultrasensible, cette enquête a été confiée à la division de police criminelle Lahav 433, et plus particulièrement à son unité 105, d’ordinaire dédiée aux crimes en ligne sur les mineurs. « Recueillir des preuves est un travail très difficile », concède Mirit Ben Mayor, porte-parole de la police israélienne. « D’abord, il y a très peu de survivants. Ensuite, il s’agissait de zones de guerre, ce qui rend le travail d’analyse encore plus compliqué. Ceux qui ont subi des violences sexuelles ont aussi été assassinés. Les victimes en mesure de témoigner, elles, peuvent mettre du temps à se sentir capable de parler de ce qui leur est arrivé. »