L’Ukraine « renforce » ses positions en Russie dans la région russe de Koursk, assure Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce samedi que son armée « renforçait » ses positions dans la région russe de Koursk, plus de dix jours après le lancement d’une offensive surprise. Le ministère russe de la Défense assure quant à lui avoir « repoussé » de nouveaux assauts de l’armée ukrainienne.

Dans la région russe de Koursk, l'armée ukrainienne poursuit son offensive surprise, lancée dix jours plus tôt. De son côté, la Russie assure l'avoir repoussée, ce samedi, dans plus de trois localités. (Illustration) LP/Philippe de Poulpiquet
Dans la région russe de Koursk, l'armée ukrainienne poursuit son offensive surprise, lancée dix jours plus tôt. De son côté, la Russie assure l'avoir repoussée, ce samedi, dans plus de trois localités. (Illustration) LP/Philippe de Poulpiquet

    Au-delà du terrain où, depuis plus de dix jours, l’armée ukrainienne a lancé une offensive de grande ampleur, deux versions de l’avancée des combats s’affrontent. D’un côté, Volodymyr Zelensky a affirmé, ce samedi, que son armée « renforçait » ses positions dans la région russe de Koursk. De l’autre, l’armée russe certifie avoir « repoussé » de nouveaux assauts de Kiev, tout en continuant à « grignoter » plusieurs régions d’Ukraine, notamment dans le Donbass (est du pays).



    Depuis le 6 août, l’armée ukrainienne a attaqué la région de Koursk, s’emparant, selon Kiev, de 82 localités et de 1 150 km carrés, lors d’une offensive qui a surpris Moscou et qui constitue la plus grande opération militaire étrangère en sol russe depuis la Seconde Guerre mondiale. « Le général Syrsky a fait état du renforcement des positions de nos forces dans la région de Koursk et de l’extension du territoire stabilisé », s’est félicité, ce samedi, Volodymyr Zelensky, à l’issue d’une réunion avec le commandant en chef de l’armée ukrainienne.

    Des assauts « repoussés » par la Russie… qui inquiètent

    Une avancée contestée par l’armée russe, qui confirme avoir déployé des renforts matériels et humains, en assurant, pour sa part, avoir « repoussé » des assauts ukrainiens dans près de trois localités de la même région - celle de Koursk -, infligeant, selon elle, de lourdes pertes à son adversaire. Plus précisément, les soldats russes « ont repoussé » des « attaques » ukrainiennes « en direction des localités de Korenevo, Rousskoïé et Tcherkasskoïé Poretchnoïé », a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

    VidéoL’offensive des Ukrainiens en Russie s’arrêtera si Moscou accepte une « paix juste », selon Kiev

    Il y a plusieurs jours, le président Vladimir Poutine a ordonné à ses hommes d’« expulser » les forces de Kiev hors du territoire russe. En attendant, l’armée ukrainienne s’est ancrée sur le sol de Moscou : au moins 12 civils ont été tués et plus d’une centaine a été blessée depuis le début de l’opération ukrainienne, selon les autorités russes.

    Face à cette avancée sans précédent des forces ukrainiennes en terres russes, plusieurs dizaines de milliers de civils ont déjà fui - par leurs propres moyens ou bien assistés par les services locaux - les villages frontaliers de la région de Koursk. Et dans la région voisine de Belgorod, l’inquiétude a traversé la Russie : Vladimir Poutine a annoncé, vendredi, en bloquer l’accès et évacuer cinq localités frontalières.

    La stratégie de Kiev veut obliger Moscou à retirer des troupes sur d’autres parties du front et créer une « zone tampon » dans le but de mettre fin aux bombardements à la frontière, mais aussi de se servir des territoires russes conquis pour forcer le Kremlin à entamer des négociations « équitables ». Bien que Kiev ait progressivement révélé ses intentions, la Russie occupe toujours près de 20 % du territoire de son voisin.