Pavel Durov : la position ambiguë de la Russie après l’arrestation en France du PDG de Telegram
Le Kremlin a estimé qu’il était « inapproprié » de faire des déclarations quant à l’arrestation de Pavel Durov, patron de Telegram. Ce dernier a quitté la Russie, alors qu’il avait été ciblé un temps par le pouvoir, avant que l’application ne s’impose dans le pays, particulièrement depuis la guerre en Ukraine.
Deux jours après l’arrestation par les autorités françaises du patron de Telegram, Pavel Durov pour plusieurs infractions de sa messagerie chiffrée, le Kremlin a réagi ce lundi. « Nous ne savons pas concrètement de quoi Durov est accusé, nous n’avons entendu aucune déclaration officielle à ce sujet », a déclaré à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov. Et d’ajouter : « Avant de dire quoi que ce soit, il faut attendre que la situation s’éclaircisse (…). Sans cela, il serait probablement inapproprié de faire des déclarations quelconques. »
La veille, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait affirmé que « l’ambassade de Russie à Paris s’est immédiatement mise au travail, comme il est d’usage » en cas de détention de citoyens russes à l’étranger. L’ambassade russe en France accusait également les autorités françaises de « refuser de coopérer », notamment sur « un accès consulaire » au dirigeant de la tech, dont la garde à vue a été prolongée. « Avec cette arrestation, la Russie semble vouloir présenter Pavel Durov comme un ressortissant russe pour lequel elle voudrait pouvoir agir et être en défense de ses intérêts », analyse David Teurtrie, maître de conférences à l’Institut catholique d’études supérieures (ICES).