Royaume-Uni : nouvelles arrestations dans une opération antiterroriste

Ces arrestations entrent dans le cadre d'une large opération antiterroriste dans la région londonienne, suite à l'attaque du 22 mars à Westminster.

Opération antiterroriste, le 28 avril 2017 dans le nord-ouest de Londres
Opération antiterroriste, le 28 avril 2017 dans le nord-ouest de Londres (AFP/Ben STANSALL)

    Trois jeunes ont été arrêtés lundi par la police britannique : deux femmes âgées de 18 ans et une autre de 19 ans. Les trois femmes sont soupçonnées par Scotland Yard de «préparation et d'instigation d'actes terroristes». Elles ont été arrêtées dans l'est de la capitale britannique et ont été placées en détention, a annoncé la police dans un communiqué.


    Ces arrestations, a ajouté la police, sont liées à une opération ayant visé jeudi soir une adresse au nord-ouest de Londres où une femme de 21 ans a été blessée par balle par les officiers. Hospitalisée, elle a été formellement arrêtée dimanche.
    Cinq autres personnes, toutes soupçonnées d'activités terroristes, avaient été arrêtées à la même adresse et une autre dans le Kent (sud-est). Leur garde à vue a été prolongée samedi sur autorisation de la justice.


    Interrogé le lendemain lors d'une conférence de presse pour savoir si l'opération avait permis de déjouer un attentat, Neil Basu, le coordinateur national du contre-terrorisme, avait répondu «oui». Les arrestations sont «presque quotidiennes», avait-il ajouté, alors qu'un homme armé de couteaux avait été interpellé la veille près du Parlement de Westminster, un peu plus d'un mois après l'attentat qui a fait cinq morts et des dizaines de blessés près de ce symbole de la démocratie britannique.


    Le 22 mars, Khalid Masood, un citoyen britannique converti à l'islam, avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement.
    Il avait été abattu par la police. Douze personnes avaient été arrêtées dans la foulée, mais avaient toutes été relâchées sans poursuites.


    L'attentat avait été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), mais Scotland Yard a dit ne pas avoir «trouvé de preuve d'une association» de Masood avec l'EI ou Al-Qaïda.


    Depuis août 2014, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni a été fixé à «grave», le quatrième échelon sur une échelle qui en compte cinq, et il n'a pas été modifié par l'attentat de mars ou ces derniers événements.