« Un jour historique » : l’UE donne son feu vert à l’Ukraine pour des négociations d’adhésion
L’avis de la Commission européenne sur l’ouverture ou non de ces négociations formelles, étape cruciale avant que l’Ukraine n’entre éventuellement dans l’UE, a été publié ce mercredi.
« L’Ukraine fera partie de l’Union européenne », avait assuré mardi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce mercredi, la Commission européenne a donné son feu vert pour ouvrir des négociations formelles d’adhésion à l’Union européenne, étape cruciale avant que l’Ukraine n’y entre éventuellement. « Aujourd’hui est un jour historique », a même déclaré Ursula von der Leyen, en annonçant devant la presse, au sortir de cette réunion qui a par ailleurs vu l’UE ouvrir ce même processus de négociation avec la Moldavie. De même, la commission a aussi octroyé le statut de candidat à l’adhésion à la Géorgie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la « bonne » décision de la Commission européenne. « Notre État doit être dans l’UE. Les Ukrainiens le méritent », a-t-il estimé dans une vidéo publiée sur Telegram. Son Premier ministre Denys Chmygal s’est pour sa part engagé à faire de l’Ukraine un membre « égal » et « fort » de l’UE.
En juin 2022, l’UE avait accordé à l’Ukraine le statut de candidat, dans un geste hautement symbolique quelques mois après le début de la guerre, ainsi qu’à la Moldavie voisine. Pour passer à l’étape suivante, donc à l’ouverture de négociations d’adhésion, la Commission européenne avait défini sept critères de référence pour Kiev. Il s’agissait de conditions à remplir notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires.
Un long processus
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait salué ce week-end, depuis Kiev, les « énormes progrès » réalisés par l’Ukraine, jugeant que » « plus de 90 % » du travail avait été fait. « J’ai reçu un signal clair de la part de tous mes interlocuteurs » à Bruxelles, avait déclaré mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
Ce feu vert était très attendu par Kiev, au moment où sa contre-offensive marque le pas et où la guerre entre Israël et le Hamas détourne l’attention de ses alliés. Mais il est encore loin d’être le bout du chemin pour l’Ukraine. Les 27 devront approuver ou non cette décision lors d’un sommet en décembre. S’ils y sont favorables, l’Ukraine rejoindra alors une liste d’autres pays européens entrés en négociations avec l’UE, dont certains, comme la Turquie, patientent depuis de longues années. Les négociations entre l’UE et Ankara ont été ouvertes en 2005.
