« Liberté pour les femmes afghanes » : le message de la réfugiée Manizha Talash en plein battle de breakdance aux JO

Alors que les talibans imposent des mesures extrêmement répressives aux femmes en Afghanistan, la b-girl de 20 ans a dû quitter son pays pour s’entraîner auprès de l’équipe des réfugiés olympiques.

Talash avait un message à faire passer. Icon Sport
Talash avait un message à faire passer. Icon Sport

    La première soirée de breaking de l’histoire des Jeux olympiques a commencé par un message politique. Alors qu’elle n’avait pas pu prendre part aux qualifications pour cette épreuve, la réfugiée afghane de 21 ans Manizha Talash a participé à un barrage en ouverture de la compétition sur la place de la Concorde.

    Si elle a perdu son battle face à la Néerlandaise India, prétendante au podium, la b-girl na pas fait le voyage pour rien. Après son premier passage, celle qui participe sous la bannière de l’équipe olympique des réfugiés a retiré son foulard rouge, enlevé son sweat noir, avant de dévoiler un message écrit en grandes lettres blanches dans son dos : « Free Afghan women », « Libertés pour les femmes afghanes » en français.

    Une phrase puissante, dirigée directement à l’endroit du régime des talibans, au pouvoir en Afghanistan. Selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch, les autorités talibanes ont instauré « des politiques empêchant complètement les femmes et les filles d’exercer leurs droits fondamentaux, notamment la liberté de réunion et de circulation et le droit au travail et à l’éducation ».

    « Dans mon pays, c’est interdit de danser »

    Talash, elle, s’entraîne avec l’équipe olympique des réfugiés à Madrid depuis 2022. Elle avait échappé au régime en place dans son pays, qui n’acceptait qu’une jeune femme danse. « Dans mon pays, c’est interdit de danser, a-t-elle détaillé auprès du média Breaking for Gold. Je devais expliquer à tout le monde que le Breaking est un sport. »