JO Paris 2024 : la gymnaste américaine Jordan Chiles juge « injuste » le retrait de sa médaille de bronze

Après avoir vu sa médaille de bronze obtenue lors de l’épreuve de sol des JO être réattribuée à la Roumaine Ana Barbosu à la suite d’un recours jugé invalide, l’Américaine Jordan Chiles a partagé ses sentiments sur les réseaux sociaux.

Jordan Chiles (ici au premier plan, avec Simone Biles et Rebeca Andrade) a été sommée de rendre sa médaille de bronze des Jeux de Paris, obtenue lors de la finale du sol, au profit de la gymnaste roumaine Ana Barbosu. Abaca/Icon Sport
Jordan Chiles (ici au premier plan, avec Simone Biles et Rebeca Andrade) a été sommée de rendre sa médaille de bronze des Jeux de Paris, obtenue lors de la finale du sol, au profit de la gymnaste roumaine Ana Barbosu. Abaca/Icon Sport

    La médaille de bronze de Jordan Chiles aux Jeux de Paris devait être un rêve, elle s’est transformée en cauchemar. Après avoir obtenu la troisième place en finale du sol à la suite d’une première réclamation, la gymnaste américaine a été sommée de restituer sa médaille après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendue samedi 10 août, estimant que le recours demandé par Chiles était invalide au motif qu’il a été déposé au-delà du délai d’1 minute après l’annonce de la note prévu par le règlement (il a été déposé 1 minute et 4 secondes après l’annonce de la note de l’Américaine). C’est la gymnaste roumaine Ana Barbosu, dont la situation était remontée jusqu’aux plus hautes instances de son pays, qui a ainsi récupéré la troisième place.

    « J’ai été accablée d’apprendre que la médaille m’était retirée alors que j’étais en train de fêter ma performance », a réagi ce jeudi la gymnaste américaine de 23 ans sur le réseau social X. « Cette décision injuste est un coup dur, pas seulement pour moi, mais pour tous ceux qui m’ont soutenue dans mon parcours », a ajouté l’athlète, déplorant par ailleurs les « attaques gratuites à caractère racial, indignes et très douloureuses », qu’elle a subies en ligne.

    « Je fais face à l’un des moments les plus difficiles de ma carrière. Mais croyez-moi, j’en ai vu d’autres. Je vais aborder celui-là comme les précédents et je ferai tout le nécessaire pour que justice soit faite. Ce n’est pas la fin de l’histoire, les responsables feront ce qu’il faut », a conclu Jordan Chiles.



    Dans un communiqué publié lundi soir, la Fédération américaine de gymnastique s’était opposée à la décision du TAS, jugeant que le recours pour la revalorisation de la note de Chiles avait été déposé 47 secondes après l’affichage du score obtenu par l’athlète. « Nous sommes profondément déçus par cette notification et continuerons à poursuivre toutes les voies et procédures d’appel possibles, y compris auprès du Tribunal fédéral suisse, pour garantir une notation, un placement et une médaille équitables pour Jordan », avait indiqué la fédération américaine.