Jeux olympiques

JO Paris 2024 : épreuves, techniques, positions… Tout comprendre au canoë-kayak en images

Le canoë-kayak se pratique sur deux embarcations distinctes, avec un pagayeur assis ou agenouillé, à l’aide de pagaies simples ou doubles et comporte deux disciplines très différentes. Une présentation s’impose pour ce sport où excella Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des JO de Paris 2024.

Le Parisien
Un athlète participe aux sélections pour l’équipe olympique des États-Unis de canoë-kayak à Oklahoma City en avril 2024. Sipa USA/Icon Sport/Ron Lane
Un athlète participe aux sélections pour l’équipe olympique des États-Unis de canoë-kayak à Oklahoma City en avril 2024. Sipa USA/Icon Sport/Ron Lane

Comme l’indique son nom, ce sport est pratiqué sur deux bateaux différents : à bord d’un canoë, embarcation utilisée de longue date partout dans le monde pour le transport et le commerce, et à bord d’un kayak, bateau originaire du Groenland où il était principalement utilisé pour la chasse, la pêche et le transport. La discipline apparaît pour la première fois aux Jeux en 1972 à Munich avant de rentrer définitivement au programme olympique à Barcelone en 1996. Cette année, une nouvelle épreuve fait ses débuts : le kayak cross.

Deux types d’embarcations

Le canoë et le kayak concourent dans les deux types d’épreuves de la discipline : le slalom et la course en ligne. Cependant la forme des bateaux, la position des pagayeurs et le type de rames diffèrent. Attention donc à ne pas confondre céistes et kayakistes. 

Le kayak

En kayak, on utilise une pagaie double dont la taille n’est pas réglementée.

L’athlète est en position assise, jambes en avant.

La forme du kayak varie selon les épreuves. En slalom, il est court et large pour plus de maniabilité. Le kayakiste a les jambes sous la coque. Il utilise ses genoux pour orienter le bateau.

Pour la course en ligne, le kayak sera long et fin pour favoriser la vitesse.

Le canoë

En canoë, on utilise une pagaie simple.

L’athlète est à genoux dans le bateau. La position étant plus haute, la gestion de l’équilibre est différente de celle du kayak.

Comme le kayak, le canoë est court et large en slalom pour plus de maniabilité. 

En course en ligne, il est plus long pour plus de vitesse. La position du pagayeur est différente : un genou au sol et l’autre en avant.

Par convention, on parlera de K1 pour le kayak monoplace, de K2 pour le kayak biplace... De la même façon, on dira C1 pour le canoë monoplace, C2 pour le biplace… Le poids et la longueur du bateau sont réglementés pour les deux disciplines.

Le slalom

C’est une course contre la montre sur un parcours en eau vive d’environ 400 m. Les athlètes empruntent des passages obligés matérialisés par des portes. Les épreuves sont spectaculaires, le pagayeur luttant dans le courant et les vagues.

Le slalom classique

C’est une course contre la montre : les athlètes concourent seuls, les uns après les autres.

Le parcours comprend 18 à 25 portes : des barres suspendues au-dessus de l’eau entre lesquelles les participants doivent passer.

Les portes marquées en vert doivent être franchies dans le sens du courant (vers l’aval). 

Les portes rouges doivent être passées à contre-courant (vers l’amont). 

Toucher une porte entraîne une pénalité de 2 secondes.

En manquer une est sanctionné de 50 secondes de pénalité et enlève toute chance de médaille. 

Le kayak cross

Quatre athlètes s’affrontent sur le même parcours.

Ils s’élancent d’une rampe en hauteur.

Comme en slalom, le but est de descendre le parcours en contournant des portes, qui sont ici simples, et en respectant leur sens.

À la différence du slalom, il est autorisé de toucher les portes, qui sont plus épaisses et rembourrées. En revanche, en manquer une est éliminatoire.

Le parcours comprend une zone d’esquimautage : les athlètes doivent la passer en basculant le bateau, la tête sous l’eau.

Les deux premiers arrivés sont qualifiés pour le tour suivant.

Six médailles d’or seront décernées à Paris en slalom au cours de trois épreuves : le kayak slalom femmes et hommes, le canoë slalom femmes et hommes et enfin le kayak cross femmes et hommes.

La course en ligne

C’est une course en confrontation directe entre plusieurs pagayeurs chacun dans son couloir. Le format rappelle les épreuves d’aviron mais sur une distance inférieure. Aux Jeux de Paris, les deux disciplines se disputent d’ailleurs sur le même plan d’eau à Vaires-sur-Marne.

La course se dispute sur des distances de 200 m, 500 m ou 1000 m sur un plan d’eau calme.

Aux Jeux olympiques, huit bateaux s’alignent au départ. 

Le premier à franchir la ligne est déclaré vainqueur.

Le canoë-kayak sprint verra le couronnement de 10 athlètes aux Jeux de Paris : chez les hommes en K1 sur 1 000 m, K2 sur 500 m, K4 sur 500 m, C1 sur 1000 m et C2 sur 500 m. Chez les femmes en K1 sur 500 m, K2 sur 500 m, K4 sur 500 m, C1 sur 200 m et C2 sur 500 m.

L’Europe, avec notamment l’Allemagne et la Hongrie, domine largement le canoë-kayak. Pour mémoire, entre les Jeux d’Atlanta en 1996 et de Rio en 2016, seules trois médailles masculines ont échappé au Vieux Continent. À domicile, les Européens auront sûrement à cœur de défendre cette tradition.

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Rédaction
Sébastien Xavier
Infographie
Thomas Higashiyama
Réalisation
Julien Perreaut et Stanislas de Livonnière
Développement
Fabien Casaleggio et Thomas Lecomte
Sources
CIO, Fédération française de canoë-kayak, Reuters