JO Paris 2024, voile : en planche à foil, Hélène Noesmoen passe, Nicolas Goyard trépasse

Seule la véliplanchiste brestoise, championne du monde en 2021, Hélène Noesmoen s’est qualifiée pour la phase finale de l’iQfoil. Si les conditions de vent le permettent, elle visera un podium ce vendredi, après les deux courses des 49ers.

Hélène Noesmoen peut espérer décrocher une médaille en iQfoil. Icon Sport
Hélène Noesmoen peut espérer décrocher une médaille en iQfoil. Icon Sport

    Venue soutenir ce jeudi midi Charline Picon, sa copine de chambrée en finale olympique, Lauriane Nolot aperçoit soudain Hélène Noesmoen, sur le point de décoller de la plage avec sa planche à foil. Les joues peintes du drapeau français, élastiques bleu et rouge enserrant ses couettes, et drapeau à la main, la dernière des Bleus à entrer en lice dimanche prochain, en kitefoil, encourage la véliplanchiste. « Allez Hélène ! » tonne-t-elle, alors que la Brestoise de 31 ans s’apprête à disputer sa dernière journée de qualification, avant la phase finale. Un cri repris en chœur par le public, venu nombreux acclamer l’équipe de France. « Ça va crescendo de jour en jour, apprécie Hélène. Ils sont de plus en plus chauds. Pour la phase finale, ça va être un feu d’artifice ! »



    Car la championne 2021 s’est qualifiée pour les quarts, programmés ce vendredi à partir de 14 heures, si le vent le permet. « Plus que jamais, je rêve de la médaille », confie-t-elle, pointant à la 4e place du classement général. Une sacrée performance, sachant qu’elle a cassé son foil mercredi, dans une collision avec la concurrente polonaise. « J’ai passé la soirée à réparer et, ce jeudi matin encore, j’ai dû faire des choix. Un quart d’heure avant de me mettre à l’eau, je ne savais toujours pas avec quel matériel j’allais concourir. » Elle n’a donc pas forcé, lors des deux seules navigations de la journée, préférant surtout affiner ses réglages et retrouver ses sensations. « Je ne suis pas satisfaite de mon foil à 100 %, mais je me mets en tête que tout va bien. En phase finale, les courses vont s’enchaîner sur des formats courts et très rapides. »

    Elle vise la finale

    C’est la spécificité de l’iQfoil aux JO : pour que les épreuves soient spectaculaires, les organisateurs privilégient les slaloms, « de 4 à 6 minutes », et les « races », qui durent « 6-7 minutes en moyenne », décrypte Hélène. En conséquence, le départ est déterminant. Surtout, contrairement aux épreuves des 49ers, les compteurs sont remis à zéro à l’issue des qualifications. En quarts, face à cinq concurrentes, Hélène va devoir accrocher l’une des deux premières places pour se hisser en demies. Où elle affrontera alors les numéros 2 et 3 au classement général, dans le but de finir, une nouvelle fois, en première ou deuxième position. Ce serait alors synonyme de finale à trois - et donc, de podium - face à la concurrente numéro 1, l’Anglaise Emma Wilson. « Si j’ai cette chance, j’aurai les crocs, promet Hélène. Elle n’a jamais gagné une finale et, même si ça commence à dater un peu, la dernière fois que je l’ai affrontée à ce stade, je l’ai battue. »

    Une perspective de médaille qui s’est, en revanche, évanouie pour Nicolas Goyard, 15e au classement général. Champion du monde d’iQfoil en 2021, le Néo-Calédonien est éliminé de la phase finale. Il faisait pourtant partie des grands favoris de l’épreuve. Déçu et frustré, pestant contre les organisateurs, il a refusé de s’exprimer jeudi soir.