Future ligne à grande vitesse : entre la Normandie et l’Île-de-France, la bataille du rail est lancée

Secoués par le vote par les élus d’Île-de-France d’une motion demandant à l’État d’abandonner la création de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie, les élus normands se rebiffent pour défendre ce projet qui n’a pas que des amis.

Pour les élus normands, l'avenir de la desserte ferroviaire régionale passe par le projet de LNPN dont la réalisation se heurte à l'opposition des élus franciliens, et notamment ceux des Yvelines. LP/Laurent Derouet
Pour les élus normands, l'avenir de la desserte ferroviaire régionale passe par le projet de LNPN dont la réalisation se heurte à l'opposition des élus franciliens, et notamment ceux des Yvelines. LP/Laurent Derouet

LNPN… Pour Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Quatre lettres loin de provoquer les mêmes réactions que l’on se place d’un côté ou de l’autre de la frontière qui sépare la région normande de sa voisine d’Île-de-France. « Mortifère » pour une élue francilienne. « Dangereux et négatif pour notre région » pour le Francilien Jean-Philippe Dugoin-Clément, l’un de ses vice-présidents qui y voit en outre « un projet daté, nocif à l’écologie et à l’environnement ».

Et même s’il doit permettre à la Normandie d’être enfin mieux desservie par le train, le coût de ce chantier titanesque estimé à 11,5 milliards d’euros ne passe pas non plus. « Tout ça pour faire gagner 10 minutes de temps de trajet à 55 000 voyageurs par jour quand le seul RER A en transporte 1,4 million ! » persifle ce même membre de l’exécutif.