Future ligne à grande vitesse : entre la Normandie et l’Île-de-France, la bataille du rail est lancée
Secoués par le vote par les élus d’Île-de-France d’une motion demandant à l’État d’abandonner la création de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie, les élus normands se rebiffent pour défendre ce projet qui n’a pas que des amis.
LNPN… Pour Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Quatre lettres loin de provoquer les mêmes réactions que l’on se place d’un côté ou de l’autre de la frontière qui sépare la région normande de sa voisine d’Île-de-France. « Mortifère » pour une élue francilienne. « Dangereux et négatif pour notre région » pour le Francilien Jean-Philippe Dugoin-Clément, l’un de ses vice-présidents qui y voit en outre « un projet daté, nocif à l’écologie et à l’environnement ».
Et même s’il doit permettre à la Normandie d’être enfin mieux desservie par le train, le coût de ce chantier titanesque estimé à 11,5 milliards d’euros ne passe pas non plus. « Tout ça pour faire gagner 10 minutes de temps de trajet à 55 000 voyageurs par jour quand le seul RER A en transporte 1,4 million ! » persifle ce même membre de l’exécutif.